Le secteur Electroménager touché par la nouvelle taxe pour la protection de l'environnement
Le secteur Electroménager touché par la nouvelle taxe pour la protection de l’environnement
Les dernières statistiques de l’Institut National des Statistiques ont montré que le Tunisien dépense plus pour son confort électroménager (7%) que pour l’éducation (2%) et la culture (2%)..
La branche électroménagère se subdivise en deux sous-branches :
– les équipements électriques à usage domestique : réfrigérateurs, machines à laver, appareils électriques de chauffage (chauffe-eau, sèche cheveux, fers à repasser, cuisinières, …) ;
– les produits à usage industriel qui viennent en extension aux produits ménagers comme les chambres froides, les ventilateurs, les meubles réfrigérés, etc.
Selon l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation la branche Electroménager compte 33 Et emploi plus de 3000 employé. A l’échelle National cette branche fait partie du secteur électrique, électronique et électroménager, ce secteur qui emploie environ 13 % de l’ensemble des emplois dans les industries manufacturières. Pourtant, La branche électroménager contribue à 4% uniquement dans l’emploie du secteur, et sa contribution dans les investissements ne dépassent pas 9%. La part de la branche électroménager demeure faible dans les exportations du secteur :
Le texte de loi portant sur l’institution d’une taxe pour la protection de l’environnement et l’élargissement du domaine d’intervention du fonds de dépollution vient d’être modifié par la loi de finances 2013 et ceci en intégrant dans son champs d’application les produits de l’électroménager en les soumettant à une taxe supplémentaire de 5% sans compter les marges y afférentes. Les professionnels du secteur de l’électroménager ont exprimé leur refus à l’intégration des produits du secteur dans la liste des produits concernés par cette loi. Cette augmentation est réputée illogique du fait que ces produits sont vitaux et non polluants.
La climatisation une sous branche en constante évolution
Tous les indicateurs confirment que l’usage de la climatisation individuelle n’a cessé de connaitre tout au long de ces dernières années une évolution remarquable au double niveau résidentiel que tertiaire. On parle même d’un véritable « boom » en peu de temps, puisque, selon les statistiques disponibles, la moyenne de progression annuelle du parc des climatiseurs a dépassé les 28%.
Une évolution que l’on estime tout à fait logique si l’on tient compte de l’évolution du niveau de vie du citoyen et de l’absence de la conformité thermique des bâtiments.
L’on reconnait en effet, que cet usage justifie cette migration de la puissance électrique maximale appelée pointe, de l’hiver vers l’été constaté depuis 1997. D’ailleurs, en dix ans, cette puissance journalière a été appelée à doubler pour franchir en 2010, les 3000 MW.
Ces facteurs déjà indiqués, ont été confortés par l’apparition, durant les cinq dernières années, de systèmes de crédits hautement attractifs, le tout adossé à des offres commerciales de plus en plus agressives, ce qui a permis d’étoffer ce phénomène et d’élargir ainsi significativement les besoins de climatisation.
Toutefois, autant cette évolution est importante, autant elle pose certains problèmes, car l’évolution des besoins de climatisation ainsi que les perspectives de maintien de cette progression, ne manqueraient pas de déclencher les décisions d’accroissement des capacités installées de production électrique en Tunisie.
Or, la climatisation est très coûteuse en investissement, puisque 1KW de puissance de climatisation commercialisée, et qui coûte moins de 500DT/KW au bénéficiaire, nécessitera systématiquement 1,3 à 1,4KW de besoins supplémentaires de puissance électrique à installer, ce qui reviendra au moins à 800DT/KW à la collectivité, d’où des dépenses de plus en plus lourdes, aussi bien pour les utilisateurs résidentiels et tertiaires, que pour la collectivité en général.
C’est pour cette raison d’ailleurs, que l’Agence Nationale de la Maîtrise de l’Energie a engagé tout un programme d’amélioration des performances énergétiques des climatiseurs à travers l’étiquetage énergétique et l’élimination progressive des classes énergivores.
Le recours au gaz naturel, qui ne manquerait pas de réduire significativement les coûts d’exploitation, aura un impact positif sur l’environnement lié à la production et à la distribution de l’énergie électrique. On apprend d’ailleurs et selon une étude sur le développement de la climatisation au gaz naturel, que ce produit économise jusqu’à 30% par an d’énergie par rapport à la climatisation classique.