vendredi, 19 avril 2024

Les perspectives du modèle Offshoring de l’industrie en Tunisie

investLe modèle onshore-offshore a initialement contribué au développement de la Tunisie pendant les années  70 et 80. La dualité onshore-offshore a contribué à la transformation économique de la Tunisie, puisque le secteur offshore a attiré des investisseurs étrangers et a rapporté les devises dont le pays avait tant besoin alors que le secteur onshore lourdement protégé a facilité le développement d’une base industrielle locale. En fait, le régime offshore a été indéniablement un succès en termes d’attraction des investisseurs étrangers, d’appui à la création de nouvelles entreprises et de création d’emplois par rapport au reste de l’économie.

Le tissu industriel de la Tunisie compte actuellement 5 621 entreprises ayant un effectif supérieur ou égal à 10 dont 2 562,  soit 45,58% sont totalement exportatrices. Le secteur offshore emploie 64,03% du total de la main d’œuvre active dans l’industrie. Particulièrement, le secteur offshore emploie plus que 90% de la main d’œuvre du secteur Textile et habillement.

L’importance du secteur offshore s’expose également par le nombre total d’entreprises à participation étrangère qui, selon l’Agence de promotion de l’Industrie, s’élève à 1 775 dont 1 099 sont à capitaux 100 % étrangers. 1 489 entreprises sont totalement exportatrices. La France occupe la première place ce qui conjugue sont rôle comme premier partenaire de la Tunisie avec 700 entreprises, suivie par l’Italie et l’Allemagne avec 515 et 151 entreprises, respectivement.

Le secteur offshoring en Tunisie est florissant, accueillant plusieurs acteurs majeurs internationaux dans tous les secteurs de l’industrie. Le choix de la voie démocratique qui est entrain de s’établir dans le pays va permettre à la Tunisie la mise en place d’un climat d’affaires encore plus sain avec d’avantage de transparence, de bonne gouvernance et moins de corruption et d’ingérence, sécurisant ainsi l’épanouissement de l’initiative privée.

Cependant, certains obstacles au commerce entre les entreprises onshore et offshore posent toujours des contraintes au développement du modèle industriel à deux niveaux poursuivis par la Tunisie. En effet, l’échange entre les entreprises onshore et offshore est très limité malgré le fait que rien dans le Code d’Incitation aux Investissements n’empêche explicitement de tels échanges. Ces contraintes sont dues essentiellement à l’asymétrie dans les taxes et aux procédures douanières, mais qui n’apparaissent pas explicitement dans le Code d’Incitation aux investisseurs.