SANIMED : Première cotation sur le marché alternatif de la bourse de Tunis

Une cérémonie a été organisée, mercredi au siège de la Bourse de Tunis, à l’occasion de la première cotation sur le marché alternatif de la bourse de la société SANIMED, détenue par le groupe Abdennadher et spécialisée dans la fabrication et la commercialisation des articles sanitaires pour les salles de bain et cuisines.
La ministre des finances Lamia Zribi et Lotfi Abdennadher, président du groupe, ont sonné la cloche pour annoncer officiellement le démarrage de la cotation.
Le Conseil d’Administration de la Bourse avait donné, lors de sa réunion du 25 août 2016, son accord de principe pour l’admission au Marché Alternatif de la Cote de la Bourse de la société SANIMED.
L’introduction en bourse de la société s’est faite via une augmentation du capital portant sur 3 760 000 actions nouvelles, représentant 30,32% du capital post augmentation.
Au cours des 5 dernières années, SANIMED qui a tenu un rythme de développement soutenu, a investi 150 millions de dinars (MD), a affirmé Lotfi Abdenadher. Pour assurer sa pérennité et accéder aux marchés internationaux, des moyens financiers importants devront être mobilisés et le marché financier constitue une source importante pour notre entreprise, a-t-il encore dit.
« L’objectif de notre introduction est de mobiliser de nouveaux investissements pour pouvoir exporter », a rappelé Abdennadher.
Il s’agit, en outre, de créer un nouvelle dynamique au sein du marché financier qui constitue le moteur de croissance des investissements dans le pays, a-t-il encore indiqué.
Idée partagée par la ministre des finances pour qui cette introduction, la première pour l’année 2017, reflète l’importance du marché financier dans le financement des entreprises tunisiennes.
« Nous espérons que d’autres entreprises suivront SANIMED afin de créer une nouvelle dynamique et parvenir à ancrer une nouvelle culture dans le sens de la diversification des sources de financement « , a-t-elle déclaré, à TAP, à l’issue de la cérémonie.
 » Nous avons encore du retard à rattraper par rapport à des pays comme le Maroc ou l’Egypte, qui ont réussi à renforcer le rôle de la bourse dans le financement de leurs entreprises « , a indiqué la ministre, expliquant ce retard par l’absence de cadre réglementaire moderne répondant à la nouvelle conjoncture économique sur les marchés interne et extérieur.
Le cadre réglementaire doit être modernisé, a avancé Zribi, rappelant que la loi régissant le marché financier date de 20 ans.
 » Nous entamerons le processus de modernisation du cadre réglementaire qui ne répond plus à la nouvelle conjoncture internationale et aux normes internationales « .
Pour la ministre, le deuxième facteur de retard s’explique par l’absence de culture de la bourse au sein des entreprises tunisiennes.
 » Pour mobiliser des financements, l’entreprise tunisienne doit recourir au marché financier plus qu’au système bancaire « , a -t-elle souligné.
Elle a, par ailleurs, mis l’accent sur la sensibilisation quant à l’importance du marché financier dans la mobilisation des ressources financières, aux cotés du système bancaire et des autres instruments comme les SICARS.