Les États membres de l’Union africaine soutiennent le projet de statuts de la Commission africaine de l’audiovisuel et du cinéma

Les Etats membres de l’Union africaine ont annoncé leur soutien pour le projet de statuts de la commission africaine de l’audiovisuel et du cinéma (AACC).
Les ministres ont également approuvé la création du Secrétariat temporaire de l’AACC à Nairobi, au Kenya.
Ainsi, la commission africaine de l’audiovisuel et du cinéma (CAAC) sera chargée de promouvoir l’industrie du cinéma et de l’audiovisuelle en Afrique, qui représente 5 milliards de dollars dans le PIB du continent.
Les ministres de la jeunesse, de la culture et du sport de la réunion des États membres de l’Union africaine à Nairobi ont approuvé le projet de statut de la Commission africaine de l’audiovisuel et du cinéma (AACC) lors de la session extraordinaire du Comité technique spécialisé sur la jeunesse, la culture et le sport (STC- YCS2).
Pour rappel, l’AACC a été créée en juin 2016 à Addis-Abeba en Ethiopie en tant qu’institution spécialisée de l’Union africaine. Les ministres ont également approuvé la création du Secrétariat temporaire de l’AACC à Nairobi, au Kenya.

L’établissement et l’approbation des statuts sont le résultat d’efforts concertés menés par le Gouvernement de la République du Kenya, la Fédération pan-africaine des cinéastes (FEPACI) (www.FEPACISecretariat.org) actuellement hébergée par le Gouvernement kényan, la Commission de l’Union africaine (CUA) et les principaux pays producteurs de films, dont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Ghana, le Mali, le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, entre autres.
La création de l’AACC a initialement été suggérée par le Conseil exécutif de l’UA à Maputo, au Mozambique, en 2003.

La Commission Africaine de l’Audiovisuel et du Cinéma (AACC) sera responsable de la promotion et du développement rapide de l’industrie audiovisuelle et cinématographique en Afrique et encouragera la création de structures appropriées aux niveaux national, régional et continental.
Elle aura également pour tâche de renforcer la coopération entre les États africains dans le domaine de l’audiovisuel et du cinéma; et fera la promotion de l’utilisation des expressions audiovisuelles et cinématographiques comme facteurs de création d’emplois, d’intégration, de solidarité, de respect des valeurs et de compréhension mutuelle pour favoriser la paix, une image positive de l’Afrique et prévenir les conflits.

Avantages attendus pour les pays africains :
1. Accroître le secteur de 5 à 20 millions d’emplois à moyen terme ;
2. Augmenter le secteur de 5 à 20 milliards $ E-U de contribution annuelle au PIB, à moyen terme ;
3. Une industrie audiovisuelle et cinématographique robuste capable de projeter une image positive de l’Afrique ;
4. Faciliter la réalisation de l’Agenda 2063, l’Afrique que nous voulons, et être une bonne base pour l’exportation des produits et services de films africains vers des publics et des clients internationaux ;
5. Améliorer la capacité du continent à atteindre ses objectifs en matière de politique étrangère en particulier la consolidation de la paix, l’intégration et le Panafricanisme.
La réunion a également pris note de la proposition de la FEPACI sur les Centres d’excellence régionaux en production cinématographique et postproduction pour la promotion et le développement du secteur de l’audiovisuel et du cinéma en Afrique. Les membres ont été invités à soutenir la création de ces centres à travers le continent pour améliorer la production de films de qualité supérieure.