Les recommandations de la conférence sur l’accélération de la mise en œuvre des projets d’énergies  renouvelables

Un conseil des ministres restreint aura lieu pour étudier les recommandations issues de la conférence sur l’accélération de la mise en œuvre des projets d’énergies  renouvelables qui vient de se tenir, du 7 au 8 décembre 2017 à Tunis, a indiqué le secrétaire d’état aux mines Hachem Hmidi, lors de son intervention dans un panel sur le thème : « « des projets d’autoconsommation électrique par les énergies renouvelables : comment améliorer la faisabilité et la rentabilité ? »

Deux principales recommandations proposées par les professionnels, à savoir : (i) la création d’une société spécialisée dans la production des énergies renouvelables destinées aux sociétés énergivores, ainsi (ii) que l’allègement des procédures administratives pour l’obtention des autorisations, appelant à ce propos de s’inspirer des expériences internationales dans ce domaine.

Cette proposition a été initiée par M. M’hamdi Salah, Directeur de la Chambre Nationale des Producteurs de Ciment (CNPC), qui a souligné que le secteur de la cimenterie présente un potentiel de production d’énergies renouvelables de près de 500 Mégas Watts, représentant ainsi la moitié de l’objectif fixé par le gouvernement à l’horizon de 2020 (1000 MW).

Il propose, aussi, d’étendre la loi 2015 -12 aux cimentiers pour qu’ils puissent utiliser et développer des énergies spécialisées pour ce domaine, puisqu’ils ne sont pas des producteurs mais des consommateurs d’énergie.

Il a rappelé, en outre, que l’industrie du ciment capitalise 12,7 millions tonnes avec des besoins du marché local de l’ordre de 7.5 millions de tonnes et un potentiel destiné à l’exportation de 4,7 millions de tonnes.

D’autre part, M. Abdessalem El Khazen, Directeur des Energies Renouvelables à l’ANME a précisé que le problème de l’autoproduction des énergies renouvelables concerne plutôt les projets industriels de moyenne et haute tension, vu que le cadre juridique n’a pas favorisé la rentabilité de ces projets ( système de facturation, régime tarifaire), ajoutant que la problématique de l’instabilité fiscale, notamment, avec une hausse successive des taxes imposées à ce secteur alors qu’il jouit dans les autres pays du monde d’un taxation préférentielle.

TAP & Tunipages