vendredi, 19 avril 2024

4039 défaillances et dysfonctionnements détectés, selon le rapport du Haut Comité de Contrôle administratif

Durant les années 2016 et 2017, 4039 dysfonctionnements et défaillances ont été détectés au sein d’établissements publics, selon le 24ème rapport annuel du Haut Comité de Contrôle administratif et Financier (HCCAF).
Il s’agit essentiellement du non respect des procédures de recrutement, le faible taux d’encadrement, le manque de formation et l’octroi de certains avantages financiers et en nature à des personnes qui n’y ont pas droit et la poursuite de l’application de la mise en disponibilité en plus de l’existence de nombreux postes vacants.
Les missions de suivi des domaines de gestion publiques ont concerné des ministères, de grands établissements publics
Les établissements publics contrôlés et suivis (Ministère et structures y afférentes, STEG, SONEDE, facultés, municipalités et hôpitaux…), négligent toujours la réalisation d’inventaire des biens, selon le rapport, qui évoque aussi l’absence des opérations de maintenance, la stagnation de la situation foncière non régularisée de plusieurs domaines, l’octroi de voitures et de logements administratifs sans respecter les conditions légales.
Le taux de réparation globale des dysfonctionnements détectés par 108 missions de contrôle, dont le suivi a été assuré par le HCCAF, est estimé a 68%, a indiqué Hédia Ben Azoun, juge financière chargée de mission auprès du HCCAF, lors d’une conférence de presse, tenue, mercredi à Tunis.
 » Sur un total de 4039 défaillances, seulement 2730 ont été réparées. Le reste des dépassements a fait l’objet de recommandations, qui ont été adressées aux structures concernées, a-t-elle précisé.
Selon le rapport du HCCAF, les défaillances concernent aussi l’organisation et les systèmes d’information, le recouvrement des ressources et sommes dues, la réalisation des achats publics et la gestion des biens.
Le rapport présenté aux médias évoque également des défaillances en matière de recouvrement des ressources de l’Etat et de réalisation des achats publics. Entre autres, figurent la lenteur des procédures de recouvrement des montants dépensés, l’identification non maitrisée des besoins, le retard dans la réalisation des marchés sans l’application des amendes de retard, le favoritisme lors de la conclusion des marchés publics en plus de l’inefficacité des systèmes d’information ou le gaspillage de l’argent public pour l’achat de systèmes et applications qui ne sont pas exploités par le personnel.
Le programme de suivi au titre de l’année 2018 devra comporter les rapports de la Cour des comptes, les recrutements exceptionnels aux ministères de l’éducation et du sport ainsi que le programme de l’encadrement des quartiers populaires et celui de réhabilitation des quartiers d’habitation, les primes accordées aux députés de l’ARP et la gestion des déchets dangereux.