Energie: chaque transition possède ses propres institutions.

Une liste de 20 membres de la Commission mondiale sur la géopolitique de la Transformation énergétique, lancée en janvier dernier, a été révélée mercredi, à Berlin, lors d’une conférence de presse, tenue en marge de la deuxième journée du Dialogue de Berlin sur la Transition énergétique, par le président de la Commission, l’ex président de l’Islande, Olafur Ragar Grimson, le directeur général d’IRENA (Agence Internationale des énergies renouvelables), Adnan AMIN (Kenya) et Peter Fischer, député et directeur général de l’Energie, des politiques du Climat et du contrôle des exportations à l’Office fédéral allemand des Affaires Etrangères.
Deux membres seulement de cette commission, qui se réunit pour la première fois en marge du conclave de Berlin sur la transition énergétique, sont issus de pays arabes. Il s’agit de Khaled Bin Mohammed Al-Sulaiman, ex vice-président chargé des énergies renouvelables à la Cité du Roi Abdallah pour l’Energie Atomique et Renouvelable, en Arabie Saoudite et Fatima Al-Foora Al Shamsi des Emirats Arabes Unis.
En Arabie Saoudite, pays possèdant les premières réserves pétrolières du monde, la Cité du Roi Abdallah pour l’Energie Atomique et Renouvelable ambitionne de se doter, durant les deux prochaines décennies d’une capacité de production d’énergie solaire de 41 gigawatts.
Tandis qu’aux Emirats Arabes Unis, la mue vers l’énergie renouvelable est perceptible, à travers la ville de Masdar, conçue pour avoir l’empreinte carbone la plus faible possible et pour être un modèle écologique urbain en plein désert.
La commission regroupe également, des dirigeants des Etats-Unis, de la Chine, de l’Allemagne, du Brésil et de la Russie et de deux pays africains : la Guinée et le Costa Rica.
Il s’agit de personnalités de renommée internationale et de leaders des sphères de l’énergie, de la politique étrangère, du commerce, du développement et des affaires, qui apporteront, selon le président de la commission, Olafur Ragar Grimson,  » de la rigueur, une pensée critique et un large éventail de perspectives à l’analyse des effets potentiels d’un système basé sur les énergies renouvelables, sur les politiques nationales et internationales ».
« Ainsi, le travail de cette Commission sera une évaluation robuste de l’évolution de la géopolitique de l’énergie dans la mesure où nous avançons vers l’ère post-carbone », a-t-il déclaré aux journalistes.
Un premier rapport de cette commission sera publié lors de la prochaine Assemblée de l’IRENA qui se tiendra à Abu Dhabi, en janvier 2019.
Il ne s’agit pas seulement, de voir les points de vue des professionnels des ER du monde entier, mais aussi les points de vue des exportateurs traditionnels d’énergie et des importateurs nets d’énergie, ont indiqué les conférenciers. Les pays à divers stades de l’exploration et du développement des énergies renouvelables sont également, représentés dans la composition de la Commission, qui sera renforcée par un groupe d’experts et d’universitaires renommés.
Selon le président de l’IRENA,  » le passage à l’énergie renouvelable s’avère être, aujourd’hui, l’une des tendances les plus positives de notre époque « .
 » Les énergies renouvelables offrent un moyen rentable pour la réduction de la pauvreté, améliorer l’accès à l’énergie et la croissance économique tout en réduisant les émissions liées à l’énergie « , a encore déclaré Adnan Z. Amin.
Il est revenu sur une idée évoquée par la plupart des intervenants et conférenciers : les énergies renouvelables permettent de démocratiser l’accès à l’énergie et d’accélérer la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris sur le climat et ceux de développement durable et partant assurer la prospérité et la paix ». En effet, l’ère post-carbone a commencé, selon des experts, en 2014, année pendant laquelle, pour la première fois, la croissance mondiale a augmenté alors que les émissions de CO2 sont restées stagnantes.
C’est une démonstration que le monde peut créer ses richesses sans les lier aux énergies fossiles. Une idée à laquelle les organisateurs du Dialogue de Berlin sur la transition énergétique et leurs partenaires partout dans le monde, croient très forts et mettent toutes leurs énergies dans les discours et les actions, pour convaincre le reste du monde de sa faisabilité technique et de sa rentabilité économique.