Les avantages fiscaux ne stimulent pas l’investissement

Les avantages fiscaux octroyés par l’Etat aux entreprises industrielles ne représentent aucun stimulant pour l’investissement, selon les remarques faîtes par la plupart des chefs d’entreprises sondés, a indiqué le directeur général de l’Agence de promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII), Samir Bechouel, lors d’une conférence organisée jeudi à l’APII, sur  » les avantages entre l’ambition et l’acquis « .
Les avantages fiscaux viennent en quatrième position sur la liste des incitations à l’investissement au profit des chefs d’entreprises industrielles , selon un sondage d’opinion réalisé par l’APII, en se basant sur un échantillon de 400 entreprises sur un total de 5000 opérant dans le secteur.
En revanche, l’environnement et le climat d’affaires selon les régions et le tissu des services disponible sont à la tête de la liste des priorités incitant à l’investissement.
Le gouvernement accorde chaque année des avantages fiscaux d’une valeur de 1000 MD aux investisseurs privés alors que le volume de l’investissement ne dépasse pas 25% du PIB.
Le premier vice-président de l’Ordre des experts Comptables (OEC), Imed Lourimi a appelé à la nécessité de mettre en œuvre un code général de la fiscalité pour remédier à la problématique de la dispersion des textes et des mesures organisant les avantages fiscaux qui sont éparpillés entre les lois des finances annuelles et complémentaires et la loi sur l’investissement.
Si le nombre des investisseurs en Tunisie diminue, c’est à cause de la lenteur des procédures administratives, selon Lourimi, soulignant la nécessité de r au contrôler les avantages fiscaux, en les limitant aux entreprises, engagées dans la sécurité de leurs transactions fiscales.
La chargée de la direction générale des étues et des législations au ministère des Finances, Asma Messaoudi, a affirmé que les orientations générales du système des avantages fiscaux visent à simplifier les procédures et les rationnaliser, soulignant qu’ils sont attribués aux entreprises, selon le principe de discrimination positive entre les régions.
La réforme fiscale repose, selon la responsable, sur l’orientation du système vers les zones de développement régional, l’appui au secteur agricole et aux nouveaux investisseurs, dans le cadre de la déduction totale ou partielle des impôts selon les zones, où ils s’installatent.