4 nouveaux produits seront prochainement, labélisés, en Indications Géographiques

Quatre nouveaux produits agricoles tunisiens renforceront, prochainement, la liste de produits labélisés  » Indications Géographiques (IG) « , pour porter le nombre global de ce type de produits à 18. Il s’agit de  » Deglet Nour de Nefzaoua « ,  » Grenades de Gabès « ,  » Huile de lentisque de Mogoud  » et  » Miel de Kroumirie de Mogoud « , a indiqué Lotfi Ben Mahmoud, directeur de l’arboriculture fruitière et des cultures maraichères à la DGPA.
Il est à noter que l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) définit le label IG comme  » un signe utilisé sur des produits qui ont une origine géographique précise et possèdent des qualités, une notoriété ou des caractères essentiellement, dus à ce lieu d’origine « .
S’exprimant lors des Assises nationales sur les IG des produits agricoles en Tunisie, Ben Mahmoud a fait savoir qu’on recense environ 10 mille IG dans le monde. Au niveau africain, plusieurs pays sont parvenus à labelliser une multitude de produits en IG, dont l’Afrique du Sud (150 IG) et le Maroc (IG).
Pour le cas de la Tunisie, le responsable a fait savoir qu’on compte 415 produits présentant un grand potentiel pour être labélisés IG, dont 220 sont éligibles immédiatement à bénéficier de ce label.
 » Mais la démarche de labellisation fait face à plusieurs contraintes, notamment le faible niveau d’organisation des producteurs, la faible coordination entre les acteurs des filières à l’échelle territoriale et nationale, ainsi que l’absence de système de contrôle, de protection et de certification « .
 » Afin de surmonter ces difficultés, la Tunisie a lancé plusieurs projet de coopération avec des pays, bénéficiant d’une importante expérience dans ce domaine, dont la France, l’Italie et la Suisse « , a-t-il affirmé, ajoutant que le succès d’IG dépend de la mise en place de structures solides de commercialisation à l’échelle nationale et internationale et de piliers d’une protection juridique efficace, ainsi que l’établissement de partenariats judicieux.
Dans le même contexte, le coordinateur technique du Programme Actions- IG, au centre de recherche français CIRAD, a estimé que le succès de cette démarche reste tributaire d’une meilleure coordination entre les différents acteurs (les agriculteurs et les sociétés de transformation) et du soutien des institutions publiques (pour la promotion des produits à l’étranger, le financement des investisseurs…).
De son côté, le chef de cabinet du ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Boubaker Karray, a souligné que  » cette labélisation permet de valoriser le savoir faire des agriculteurs locaux, d’accroître leurs revenus, de créer de nouveaux postes d’emploi, d’impulser les exportations agricoles et de créer une notoriété et une réputation relatives à certains produits de terroir, à l’échelle internationale ».