La STEG s’apprête à lance un appel d’offres pour la premiére phase du programme  » Smart Grid « 

 » La Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) s’apprête à lancer, au cours des deux prochains mois, un appel d’offres pour la première phase du programme  » Smart Grid  » (réseau électrique intelligent) pour l’acquisition et la mise en œuvre d’une infrastructure de comptage avancée (AMI) dans la région de Sfax pour une période de déploiement d’environ 3 ans « , a annoncé le PDG de la STEG, Moncef Harrabi .
Il a ajouté, à l’occasion du sommet africain sur le Smart Grid qui se tient les 21 et 22 novembre 2018, à Tunis, que  » Smart Grid « , projet pilote de la STEG en Afrique, vise à installer, d’ici 2020, 430 mille compteurs électriques intelligents dans le gouvernorat de Sfax, lesquels seront généralisés dans une seconde étape.
 » Estimé à 250 millions de dinars, dans une première étape, le projet va permettre aux clients de rationaliser leurs consommations énergétiques et l’utilisation des appareils ménagers « , a encore expliqué Harrabi.
Et de préciser que la STEG a déjà pris a pris des mesures concrètes pour la migration vers un réseau intelligent, surtout que le numérique occupe une place importante dans le secteur énergétique puisqu’il facilite la gestion des réseaux électriques.
De son côté, le ministre de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises, Slim Feriani a souligné que  » Smart Grid « conditionnera le futur de l’écosystème de l’énergie en favorisant la transition énergétique, au vu des technologies induites par la 4ème révolution industrielle
Il s’est félicité de l’organisation du sommet sur le Smart Grid, qui est une première en Tunisie, a-t-il dit, avec l’ambition de promouvoir l’écosystème africain du réseau intelligent en matière de chaines industrielles de fabrication, de technologies de l’information et de télécommunications, de laboratoires et structures de recherche et de développement.
 » Il s’agit d’un concept qui prend de l’importance en termes d’amélioration des services fournis aux consommateurs d’énergie et d’assurance de l’équilibre entre consommation et production, en plus de l’intégration de sources d’énergies renouvelables intermittentes et de plus en plus décentralisées « , a encore fait savoir le ministre.
Il a appelé, à cette occasion, les pays africains participant à ce sommet, à saisir « cette formidable » opportunité offerte par les développements technologiques pour une meilleure exploitation des interconnexions transfrontalières existantes et futures, dans le cadre d’une coopération « intense et fructueuse ».
Feriani, a soutenu que la numérisation du secteur énergétique nécessitera non seulement des investissements dans les nouvelles technologies, mais également un changement de mentalité, de modèle économique, ainsi qu’une coordination étroite entre les parties prenantes et une réglementation appropriée facilitant l’interopérabilité des produits, sans négliger la nécessité de garantir le plus haut niveau de cyber sécurité.
« Cet événement marquera l’engagement réel et structuré dans le Smart Grid par la mise en place de cadres réglementaires favorables et le développement de programmes d’investissement pour soutenir le déploiement de réseaux intelligents en Afrique « , a encore estimé le ministre.
De même, le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, Anouar Maarouf, a affirmé que le Smart GRID est un levier de développement extraordinaire et un vivier de milliers d’opportunités d’emplois pour la Tunisie et les pays africains.
 » Pour assurer le succès de  » Smart Grid  » en Tunisie, le gouvernement voit ce projet de façon transverse entre différents ministères pour le faciliter, l’accélérer et l’exploiter sous ses différentes facettes : infrastructure, optimisation de l’énergie, développement de l’économie numérique « , a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, le directeur général de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique, Abel Didier Tella a mis l’accent sur la nécessité de la numérisation pour atteindre des performances.
« La numérisation doit être introduite dans la politique nationale de l’économie numérique « , a-t-il dit.
Une exposition des dernières technologies et innovations dans le secteur électrique et le domaine des réseaux électriques intelligents a été organisée, en marge, de cet événement.