samedi, 20 avril 2024

Voitures administratives: une consommation d’énergie irrationnelle selon la Cour des Comptes

Le retard d’application de la proposition de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME) (présentée fin 2011) relative au diagnostic des moteurs des voitures administratives, à l’année 2017, n’a pas permis de rationaliser la consommation d’énergie, a indiqué le 31ème rapport de la cour des comptes, publié le 22 décembre 2018.

Le rapport a précisé qu’une opération de suivi de 5 voitures administratives à travers la technologie de GPS (Global Positionning System), un système de guidage par satellite, a montré une surconsommation d’essence qui peut augmenter jusqu’à 25%.

Ainsi les quantités d’essence économisées atteindraient 3 millions de dinars si l’opération de suivi est généralisée pour toutes les voitures administratives (sans tenir compte des voitures relevant des entreprises publiques et des municipalités).

En 2016, le parc des voitures administratives compte 37 710 voitures contre 26 309 automobiles en 2009, soit une hausse de 11 401 voitures durant 7 ans, avec une moyenne de 1628 voitures supplémentaires chaque année, selon le rapport de l’Instance générale pour le contrôle des dépenses publiques en 2016.

Ce nombre est réparti entre 1687 voitures de fonction et 1810 voitures à usage mixte (voitures de service accordées pour servir des besoins personnels) et 34312 voitures de service.

Les voitures âgées de plus de 10 ans sont classées au premier rang, avec un taux de 51%, suivies des voitures d’un âge oscillant entre 2 ans et 5 ans (32%), puis les voitures d’un âge variant entre 6 ans et 10 ans (17%).

En 2016, les dépenses consacrées à la maintenance ont atteint 12 millions de dinars, à cause de la hausse du nombre des voitures administratives ainsi que celles âgées a de plus de 10 ans, compte tenu de l’obsolescence du parc des automobiles.

La cour des compte a recommandé la cession des voitures dont l’âge a dépassé plus de 10 ans pour limiter les dépenses qui alourdissent les charges de l’Etat et d’œuvrer à renouveler le parc relevant de ce dernier en utilisant une partie des sommes allouées à la maintenance des voitures.