Exode des ingénieurs tunisiens à l’étranger : Le salaire d’un jeune ingénieur recruté dans le secteur privé atteint 300 dinars par mois

Le président de l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT), Oussama Kheriji a mis en garde contre la fuite des ingénieurs tunisiens, appelant le gouvernement à prendre toutes les dispositions nécessaires afin de mettre un terme à ce phénomène.
S’exprimant, jeudi, lors d’une conférence sur le thème  » la transition énergétique en Tunisie ; quelles perspectives pour l’ingénieur tunisien « , le responsable a rappelé que les ingénieurs tunisiens font face à la détérioration de leurs salaires, notamment, dans le secteur privé, outre le blocage des recrutements dans le secteur public.
« Le phénomène de fuite des ingénieurs a enregistré une hausse alarmante « , a indiqué Kheriji, précisant que  » le salaire d’un nombre de jeunes ingénieurs recrutés dans le secteur privé atteint 300 dinars par mois ».
Il a également dévoilé qu’un projet de loi organisant le métier d’ingénieur devra être examiné par le gouvernement avant son adoption et sa présentation à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) en avril prochain.
Expliquant les causes de la fuite de ces compétences, Kheriji a évoqué le blocage des recrutements dans le secteur de la fonction publique au cours des trois dernières années, la hausse du taux de chômage au sein des ingénieurs outre la chute des salaires des nouvelles recrues.
Le responsable a, par ailleurs, mis en garde contre les impacts dangereux de la fuite des ingénieurs tunisiens notamment ceux spécialisés dans les secteurs innovants comme l’informatique et les TIC.
Le nombre d’ingénieurs tunisiens diplômés des instituts et des universités tunisiennes a augmenté atteignant 4 mille en 2010,et 8 mille actuellement. Le nombre d’ingénieurs affiliés à l’OIT atteint actuellement près de 70 mille et les prévisions tablent sur 100 mille sur les trois prochaines années.