Baisse des crédits bancaires automobiles de 2,1% entre 2017 et 2018

La valeur des crédits bancaires automobiles ont connu une régression de 2,1%, entre 2017 et 2018, s’établissant à 315,4 millions de dinars (MD), l’année écoulée, selon les indicateurs publiés par la Banque centrale de Tunisie sur les crédits bancaires octroyés aux ménages tunisiens.

L’encours des crédits a baissé de 56%, passant à 1208 MD en 2018. L’encours global des crédits bancaires destinés à la consommation a atteint 23,9 milliards de dinars à fin décembre 2018 (+5,3%).

Ces crédits sont répartis entre 11 milliards de dinars pour l’achat de logement, 9,5 milliards de dinars pour l’amélioration du logement, 3,2 milliards de dinars de crédits de consommation à cours terme et 315 millions de dinars de crédits automobiles.

Les crédits immobiliers ont évolué de 12,3% entre décembre 2016 et décembre 2017, avant se s’inscrire en baisse de 6% entre 2017 et 2018.

Les crédits destinés à l’amélioration du logement ont augmenté de 8,4%, durant l’année 2017, mais de 3,5% seulement durant l’année 2018. Ceux destinés à la consommation ont stagné aux alentours de 10,6% en 2017, avant de régresser à 8,5% en 2018.

Analysant ces données, le directeur général de l’Institut national de la consommation, Tarek Ben Jazia a évoqué  » le grand impact des deux hausses du taux directeur de la BCT en mars et juin 2018 sur l’évolution des crédits octroyés aux ménages ».

Il a, à ce titre, estimé que « ces augmentations n’ont pas permis de contenir l’inflation, qui est reparti en hausse en février 2019, pour s’établir à 7,3%, ni d’atténuer la demande de liquidité des banques. laquelle a atteint un niveau record le 4 mars 2019, s’élevant à 16,7 milliards de dinars, contre 12,2 milliards de dinars, le 4 mars 2018.

La baisse enregistrée en matière de crédits immobiliers, due à la hausse des prix de l’immobilier, a généré une régression des ventes des appartements de 37% durant le quatrième trimestre de 2018, outre le repli des ventes des terrains constructibles.

Ben Jezia a averti  » il ne faut pas toucher à la consommation qui constitue l’un des principaux moteurs de la croissance, alors que les deux moteurs de l’export et de l’investissement, sont en panne ».

« Le moteur de la consommation fonctionnait, en partie, grâce aux crédits bancaires, mais les restrictions imposées à l’emprunt bancaire à travers l’augmentation du taux directeur, pourraient impacter ce moteur.

L’INC avait, à ce propos, mis en garde contre la montée du phénomène de l’emprunt parallèle, à travers le recours à des parties autres que bancaires ou aux ventes fictives pratiquées par certains magasins d’électroménager.

Le responsable de l’INC a souligné la nécessité de suivre de près la question de l’endettement des ménages et de l’analyser profondément, faisant savoir que l’institut publiera prochainement une étude sur cette question.