Les marchés publics en Tunisie et Bailleurs de fonds internationaux

Des enveloppes de marchés publics en milliards d’euros sont offertes à la Tunisie par des bailleurs de fonds internationaux et sont suspendus pour plusieurs raisons.

Les marchés publics représentent 40% du budget de l’Etat, ce qui souligne l’importance économique de l’exploitation des marchés publics pour soutenir le développement économique du pays. Mais, des marchés publics de valeurs énormes sont toujours entravés par la lourdeur des procédures administratives en Tunisie.

Malgré que la réglementation tunisienne en matière d’achats et des marchés publics exige le respect de L’égalité des candidats devant la commande publique, La transparence des procédures de passation des marchés publics dans toutes les étapes et Le recours à la concurrence,  les acteurs aux marchés publiques souffrent du manque de transparence de ces marchés et la manipulation des cahiers de charges en faveur de quelques lobbys qui dominent les marchés publiques en Tunisie.

Les bailleurs de fonds internationaux imposent des closes d’internationalisation des marchés publiques qui intensifie la concurrence et réduit la part des entreprises tunisiennes dans ces marchés. La perte des marchés publique aura certainement des effets négatifs sur les entreprises tunisiennes et conduira à la perte d’un bon nombre d’emplois.

Le manque de coordination et de concertation entre les autorités décisives, révèle une compréhension divergente du rôle des différentes institutions (Contrôle des dépenses publiques, contrôle général des services publics, cour des comptes, etc. ). Le problème est au niveau de la capacité des hauts décideurs à défendre les intérêts des entreprises tunisiennes face aux bailleurs des fonds qui interviennent même dans l’élaboration des cahiers de charges.

Les petites et moyennes d’entreprises sont d’autant moins favorisé et le recours à l’allotissement dans les marchés publics n’est pas suffisant pour permettre la promotion des petites et moyennes entreprises. Les PME rencontrent des problèmes de capacité au moment de soumissionner et de gérer la mise en œuvre de grands marchés publics, notamment en termes de capacité technique, d’accès à des fonds de roulement et de niveau de garanties de performance contractuelle qui font généralement partie des exigences de l’autorité publique. Expérience limitée en matière de soumissions limite aussi les changes des PME en Tunisie face à la concurrence des multinationales qui accaparent de plus en plus les marchés publics en Tunisie.