vendredi, 19 avril 2024

la Banque Africaine de Développement prévoit un ralentissement de l’économie africaine de « 4,1 % en 2022 « et restera « gelée » à ce niveau en 2023.

Pour nous les afro-optimistes, nous continuons de croire.

Dans son dernier rapport, la Banque Africaine de Développement prévoit un ralentissement de l’économie africaine de « 4,1 % en 2022 « et restera « gelée » à ce niveau en 2023.

Il s’agit-là de la conséquence directe du conflit russo-ukrainien sur l’économie mondiale et le continent n’échappe pas à cela. Mais cela ne veut surtout pas dire, qu’il faut être pessimiste sur l’avenir du continent Il y a lieu de souligner que plusieurs pays accélèrent leur résilience et d’autres sont convoités par des multinationales pétrolières qui veulent réduire la dépendance au gaz et pétrole russes.

En dépit de cette prévision de la BAD, les flux de capitaux dans la région, sous forme de prêts bancaires et d’émissions d’actions et d’obligations, continuent d’augmenter. Pareillement, les transferts d’argent en provenance des différentes diasporas continuent aussi d’augmenter.

Les opportunités pour le secteur privé :
Malgré ce ralentissement économique récent, l’Afrique demeure toujours un marché en expansion rapide qui représente une opportunité significative pour les entreprises et investisseurs privés du monde entier.

Sa potentialité ne se résume pas seulement aux cours des matières premières.

D’autres facteurs sont à prendre en compte, notamment sa démographie favorable, des réformes économiques en cours dans plusieurs pays, les investissements dans les infrastructures, le dynamisme du secteur tertiaire et la production agricole pour réduire la dépendance.

Dans un monde où la population est généralement vieillissante, la population africiane est jeune et en forte croissance.

L’urbanisation rapide doublerait la population des villes d’ici les années 2030-2040, et pourrait doper la productivité, l’innovation et la diversification économique comme dans d’autres régions.

A titre de rappel et selon les prévisions, « en 2030, le nombre de personnes à revenu intermédiaire et élevé en Afrique devrait augmenter de 100 millions et représenter 160 millions de personnes.

les groupes de consommateurs en plein essor dépenseront moins pour les besoins de base comme l’alimentation et les boissons et davantage dans le transport, les technologies de l’information et de la communication, le logement, l’éducation, l’habillement et les chaussures, les produits pharmaceutiques et autres produits et services.

La technologie est un domaine particulièrement prometteur pour l’Afrique ».

C’est dire que les adaptations technologiques innovantes offrent à nos économies la possibilité de sauter les étapes conventionnelles du développement pour rattraper les économies avancées.

Aujourd’hui, le continent offre est leader mondial dans le domaine de services financiers sur téléphones mobiles. Cela constitue une opportunité que l’on doit explorer davantage.

Aussi, les marchés des capitaux locaux, actuellement embryonnaire se développent très rapidement, les entreprises ainsi que les investisseurs privés devront profiter de cela pour servir les classes de consommateurs en plein essor en l’Afrique vont exploiter des marchés encore vierges et en tirer d’importants bénéfices.

Mais des doutes persistes :

Mais, des freins multiples plombent nos espoirs le développement des économies africaines. On citera « l’absence de financement » qui limite la croissance et le développement dans la région.

Il faut noter aussi que « moins d’un adulte sur quatre a accès à des services financiers formels ». Aussi, on note « un déficit en infrastructures – manque d’électricité, de routes et autres moyens de transport et d’assainissement, par exemple – ne se résorbe pas aussi rapidement que les gouvernements de la région ne l’espéraient ». On ne peut espérer un développement sans électricité.

Face à ces obstacles, l’intégration économique est la clé pour surpasser les difficultés et les gouvernements devront s’attaquer au coût de la vie, et les questions de la disponibilité de logements, de fourniture efficace de services et bien d’autres encore.

Il faut aussi encourager le Partenariat-Public-Privé pour la réalisation de projets.