C’est ce qu’a déclaré l’entreprise australienne Black Rock Mining qui va exploiter la mine de Mahenge. Avec cet important gisement, cette ressource aidera certainement la Tanzanie à devenir l’un des plus grands producteurs de ce matériau utilisé dans la production des batteries de véhicules électriques, ont souligné des observateurs.
Pour sa mise en valeur, Black Rock Mining a annoncé ce 5 décembre, « la signature d’un protocole d’accord avec la compagnie nationale d’électricité TANESCO. Les deux entités entendent collaborer à la construction d’une ligne de transmission de 220 kilovolts (kV) qui alimentera la future mine de graphite Mahenge ».
L’accord qui va être finalisé prévoit la fourniture à la mine par des centrales hydroélectriques, qui représentent environ 40 % du mix énergétique tanzanien. « Cela permettra de limiter les émissions de gaz à effet de serre liés au projet, faisant ainsi de Mahenge une mine de graphite avec l’une des plus faibles empreintes carbones du marché », a indiqué l’entreprise.
Selon un rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), Madagascar est au deuxième rang des pays exportateurs de graphite naturel dans le monde derrière la Chine.«Les ressources mondiales de graphite naturel représentent 800 millions de tonnes, dont 26 millions de tonnes se trouvent à Madagascar, représentant 8% des réserves mondiales », a souligné le rapport de l’ITIE.Il a précisé qu’avec 2% de la production mondiale, la Grande Ile située dans l’océan Indien exporte principalement ses ressources de graphite vers des pays comme la Chine, l’Inde, les États-Unis et l’Allemagne.D’autres pays africains disposent d’importants gisements de graphite, tels que le Mozambique avec 25 millions de tonnes et la Tanzanie avec 18 millions de tonnes, a poursuivi le rapport.
