Namibie : La Chambre africaine de l’énergie (AEC) ouvrira un bureau à Gaborone pour promouvoir l’employé local et le renforcement des capacités

Le secteur de l’énergie de la Namibie étant sur le point de connaître une transformation rapide grâce aux récentes découvertes de pétrole et de gaz, la Chambre africaine de l’énergie (AEC) va ouvrir un bureau dans le pays afin de promouvoir les efforts de développement du personnel local. L’AEC s’engagera auprès des différentes parties prenantes de l’industrie énergétique namibienne, notamment les compagnies pétrolières nationales et internationales, le gouvernement et les sociétés de services, en utilisant une approche à plusieurs niveaux pour développer les talents et les capacités locales. Le bureau servira de base à l’amélioration du personnel local sur le marché namibien de l’énergie, contribuant ainsi de manière significative à la création d’une main-d’œuvre compétitive au niveau mondial en Namibie.

En 2022, le pays a connu ses deux premières découvertes majeures de pétrole et de gaz, réalisées par les majors mondiales TotalEnergies et Shell, respectivement dans les puits Venus et Graff-1. Pouvant contenir des milliards de barils de réserves, ces découvertes ont non seulement mis en évidence les importantes ressources en hydrocarbures disponibles dans les bassins offshore du pays, mais ont également jeté les bases d’une croissance sectorielle généralisée, les nouveaux acteurs affluant sur ce marché prometteur. Shell a annoncé une autre découverte potentielle dans le puits Jonker-1, qui pourrait compléter les découvertes précédentes.

À la suite des découvertes de TotalEnergies et de Shell, un certain nombre d’autres campagnes d’exploration ont été lancées, les explorateurs frontaliers espérant reproduire le succès de Venus et de Graff-1. L’explorateur canadien de pétrole et de gaz, ReconAfrica, mène des activités en amont dans le bassin sédimentaire profond de Kavango, dans le nord-est du pays, tandis que l’explorateur français indépendant, Maurel & Prom, est prêt à se joindre à l’effort d’amont de la Namibie avec une campagne de forage potentielle de cinq puits, dont le coup d’envoi sera donné cette année avec le lancement du puits sauvage Aurora.

En outre, la société pétrolière et gazière canadienne Sintana Energy a approuvé l’extension de sa licence d’exploration pétrolière (PEL) 87 dans le bassin d’Orange, qui devrait présenter des caractéristiques similaires à celles des découvertes de Shell et TotalEnergies. La grande société énergétique Chevron a acquis une participation dans la PEL 90 dans le bassin d’Orange en octobre 2022, tandis qu’ExxonMobil augmente sa superficie d’exploration dans le pays avec un accord pour les blocs 1710 et 1810, ainsi que des accords d’exploitation pour les blocs 1711 et 1811A.

Ainsi, de nouvelles découvertes sont en vue pour le pays et, par conséquent, de nouvelles opportunités pour la croissance accélérée du marché national. Dans ce contexte, le bureau namibien de l’AEC a pour objectif de veiller à ce que la main-d’œuvre namibienne soit prête et capable de répondre à la demande de main-d’œuvre lorsque des découvertes importantes se traduisent par un développement à grande échelle. L’AEC travaille actuellement sur une base de données de développement et d’enregistrement des fournisseurs qui permettra d’identifier, d’enregistrer et de financer les entreprises et les prestataires de services namibiens. L’AEC va également développer divers cours et séminaires sur le pétrole et le gaz, ainsi que des programmes de mentorat et de partenariat pour garantir l’existence de partenariats locaux crédibles. De cette manière, l’AEC s’engage à contribuer au développement d’une main-d’œuvre compétitive en Namibie, en collaboration avec les principales parties prenantes.

« L’AEC est convaincue que la Namibie doit aller au-delà des marchés libres et travailler avec les compagnies pétrolières pour attirer les investissements dans les communautés et favoriser le développement durable. La Namibie doit aborder le développement de ses industries du pétrole, du gaz et de l’énergie en général avec l’objectif de créer une chaîne d’approvisionnement et une force de travail compétitives au niveau mondial. Ce n’est qu’à cette condition que le pays pourra assurer une croissance économique durable à long terme. », a déclaré NJ Ayuk, président exécutif de l’AEC, ajoutant que « le bureau namibien donnera la priorité au développement du personnel local et servira de base à des initiatives de renforcement des capacités et de transfert de compétences à l’échelle du pays. L’AEC estime qu’au-delà de la promotion de l’esprit d’entreprise et de la politique du personnel local, le rôle des femmes est essentiel à la croissance de l’industrie. Nous devons rapidement travailler avec le gouvernement et l’industrie pour assurer le renforcement des capacités dans des domaines techniques tels que l’électricité, la mécanique et les opérations pour soutenir l’industrie pétrolière et gazière. »

En dépit des opportunités offertes par le secteur des hydrocarbures, la volonté du pays de devenir un centre mondial de l’hydrogène vert grâce à des projets à grande échelle ouvre des perspectives importantes pour les entreprises et les fournisseurs de services dans le domaine de l’énergie verte. Des projets tels que le projet d’hydrogène vert de 9,4 milliards de dollars mené par Hyphen Hydrogen, ainsi que les divers projets pilotes d’hydrogène vert lancés par le ministère des mines et de l’énergie, jettent les bases de nouvelles opportunités sur le marché, et le bureau namibien de l’AEC a pour objectif de veiller à ce que la main-d’œuvre suive la croissance de ce marché. À ce titre, le bureau proposera des cours, des séminaires et des programmes de partenariat couvrant l’espace des énergies renouvelables, plaçant ainsi la main-d’œuvre nationale à l’avant-garde de l’expansion de l’hydrogène vert dans le pays.