Centrafrique : La Banque mondiale encourage le gouvernement d’accélérer la modernisation de l’agriculture pour lutter contre la pauvreté

C’est ce qui ressort d’un rapport de l’institution publié depuis le 10 mars. Pour lutter contre la pauvreté en accélérant le développement de l’agriculture, la Banque mondiale propose la mise en place d’« une stratégie globale soutenue par des réformes concrètes permettrait de libérer le potentiel du secteur agricole, de protéger les moyens de subsistance, d’accélérer la croissance, de créer de l’emploi, et d’améliorer les conditions de vie des Centrafricains », a rappelé Guido Rurangwa, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la République centrafricaine.

Pour mémoire, la République Centrafricaine est 188e/189 par rapport à l’Indice de développement humain, environ « 71 % de la population vivrait en dessous du seuil international de pauvreté en 2022, selon la Banque mondiale. De plus, le FAO indique qu’entre 2019 et 2021, 81,6 % de sa population serait en situation d’insécurité alimentaire ». Les investissements publics dans l’agriculture au cours de la dernière décennie représentaient en moyenne moins de 3 % de l’ensemble des dépenses du secteur public, indique la Banque mondiale. Un niveau bien en-deçà de la cible de 10 % fixée par le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine, une initiative à l’échelle du continent soutenue par l’Union africaine.

D’après le dernier rapport du Fonds monétaire international, la situation économique en République centrafricaine reste difficile et les perspectives incertaines, compte tenu du contexte humanitaire et social précaire et du durcissement des conditions financières. Cependant, les prévisions de croissance économique notent une hausse du taux à 3% en 2023, contre 1,5 % en 2022 avec une inflation qui se maintiendra au-dessus des 6% en 2023.