Centrafrique : Le FMI approuve un accord de facilité élargie de crédit de 191,4 millions $ à Bangui

« Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé aujourd’hui un accord de facilité élargie de crédit (FEC) de 38 mois d’un montant de 141,68 millions de DTS (environ 191,4 millions de dollars), a annoncé l’institution finanicère dans un communiqué avec la République centrafricaine. La décision du Conseil d’administration permet un décaissement immédiat équivalent à 11,3 millions de DTS (environ 15,2 millions $).
Une décennie après la guerre civile de 2013, la RCA fait face à des crises sur crises entraînant des difficultés exceptionnelles pour sa population et amenant le pays au bord d’une crise humanitaire avec une insécurité alimentaire aiguë. Le pays reste l’un des plus pauvres au monde, avec près de 80 % de la population vivant dans la pauvreté.
Les autorités ont réagi aux risques pesant sur la stabilité macroéconomique et au déficit de financement résultant de la suspension en 2021 de l’appui budgétaire lié aux donateurs en ajustant les dépenses, en rationalisant les subventions aux carburants et en reportant l’apurement des arriérés intérieurs. Dans ce contexte, le gouvernement a sollicité l’aide financière du FMI pour répondre aux besoins de la balance des paiements du pays.

Le programme soutenu par la FEC fait partie des efforts coordonnés des IFI pour soutenir la population de la RCA. Il aidera le pays à faire face à des besoins de financement prolongés et à maintenir les dépenses consacrées aux services publics de base, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Selon le Bureau des Nations unies pour la coordination de l’aide humanitaire (OCHA), 3,4 millions de personnes – 56 % de la population – auront besoin d’aide humanitaire et de protection en 2023, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2022.

Les principaux engagements politiques comprennent i) la sauvegarde des dépenses prioritaires, ii) l’amélioration de la mobilisation des recettes intérieures, iii) le renforcement de l’administration douanière et fiscale, iv) la rationalisation des exonérations fiscales, v) le renforcement de la gouvernance et de la transparence fiscales, vi) la réforme du marché des carburants et de la structure des prix des carburants, et vii) réduire les risques des projets liés à la cryptographie.