Afrique : Le président de la BAD alerte sur les conséquences de la taxe carbone de l’UE sur les exportations africaines

Dans le cadre de la taxe carbone décidée sur les produits importés dans l’Union Européenne (UE) qui est entré dans sa phase transitoire le 1er octobre, cela coûterait « jusqu’à 25 milliards $ par an aux États africains », a prévenu Akinwumi Adesina, président de la Banque Africaine de Développement (BAD). Ce Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (MACF) exige des importateurs qu’ils paient un prix du carbone équivalent à celui payé par les producteurs européens dans le cadre du système d’échange de quotas d’émission (SEQE) de l’UE, dans le but de mettre sur un pied d’égalité toutes les entreprises opérant au sein de l’Union et d’empêcher que les industries européennes ne soient victimes de la concurrence déloyale de la part d’entreprises étrangères plus polluantes.

C’est dans cette optique que le Président de la BAD a relevé que le MACF pénalisera l’Afrique qui importe de l’Union Européenne l’acier, le ciment, le fer, l’aluminium et les engrais qui sont taxés. Pour la Commission présidentielle sud-africaine sur le climat, « le mécanisme réduirait les exportations africaines vers l’UE de 30 à 35 %, ce qui représente entre 1,7 et 2,1 milliards d’euros, d’ici à 2030 ».