Les leaders africains de l’investissement en intelligence artificielle en 2025 : Un potentiel croissant pour l’innovation technologique

Les pays africains présentant le meilleur potentiel d’investissement dans l’intelligence artificielle en 2025

Dans son rapport « AI Investment Potential Index (AIIPI) 2025 », l’Agence Française de Développement (AFD) a évalué le potentiel d’investissement dans l’intelligence artificielle (IA) de 194 pays à travers le monde. Le rapport révèle que, bien que l’Afrique soit en deçà de la moyenne mondiale, plusieurs pays du continent se distinguent par un fort potentiel dans ce domaine, en raison de leurs infrastructures numériques, de la disponibilité de compétences humaines et de régulations favorables.

Les leaders africains dans l’investissement en IA

Parmi les pays africains, trois se distinguent particulièrement par leur attractivité pour les investissements dans l’IA en 2025 : l’Afrique du Sud, le Maroc et la Tunisie. Ces pays ont développé des écosystèmes numériques solides et un environnement réglementaire favorable, en plus de disposer de compétences humaines de qualité.

  • L’Afrique du Sud est le leader en Afrique avec un score de 65,15 points, plaçant le pays au stade 3, ce qui reflète un potentiel élevé d’investissement. Le pays bénéficie d’un secteur technologique avancé et d’une forte stabilité économique.
  • Le Maroc, avec 63,34 points, suit de près. Il est en train de se positionner comme un hub technologique important en Afrique du Nord, avec des politiques publiques favorisant l’innovation dans le domaine des nouvelles technologies.
  • La Tunisie, également au stade 3 avec 63,20 points, se distingue par ses infrastructures numériques en développement rapide et un environnement politique relativement stable, facilitant les investissements étrangers.

Ces trois pays, grâce à leur combinaison de facteurs favorables, figurent parmi les leaders du continent pour les investissements dans l’IA.

Les autres pays africains au potentiel élevé

En plus de ces trois nations, le rapport identifie 7 autres pays africains qui ont un potentiel d’investissement élevé dans l’IA, avec des scores supérieurs à la moyenne mondiale de 52,32 points. Ces pays sont :

  1. Égypte62,31 points
  2. République de Maurice60,93 points
  3. Ghana57,14 points
  4. Algérie55,37 points
  5. Kenya54,34 points
  6. Sénégal52,05 points
  7. Nigeria51,81 points

Ces pays montrent un développement notable des infrastructures numériques et des politiques publiques favorables à l’innovation, rendant ces marchés de plus en plus attractifs pour les investisseurs étrangers.

Un écart significatif avec la moyenne mondiale

Bien que certains pays africains se distinguent, l’Afrique en général reste bien en dessous de la moyenne mondiale en termes d’attractivité pour les investissements dans l’IA, avec un score global de 38,70 points. Cette faible performance reflète les défis généraux du continent en matière d’infrastructures, de capital humain et de gouvernance.

La majorité des pays africains se retrouvent au stade 2 (potentiel moyen), tandis que huit pays du continent figurent au stade 1 (faible potentiel), notamment la Guinée équatoriale, Djibouti, Érythrée, Somalie, Tchad, Soudan du Sud, Guinée-Bissau, et la Centrafrique. Ces pays font face à de nombreux défis structurels, notamment des infrastructures limitées, un système financier sous-développé et une instabilité politique qui freinent l’attractivité pour les investisseurs.

Disparités régionales importantes

La répartition des pays par région montre également des écarts significatifs entre l’Afrique et les autres continents. L’Afrique subsaharienne obtient un score moyen de 37,18 points, plaçant le continent bien en deçà des autres régions telles que l’Amérique du Nord, qui obtient un score de 86 points, et l’Europe & Asie centrale, avec 67,39 points. L’Afrique du Nord est en meilleure position, avec des scores proches de la moyenne mondiale, grâce notamment au Maroc, à l’Égypte, et à la Tunisie.

Les facteurs clés de l’attractivité pour les investissements en IA

Les pays africains les mieux classés dans l’IA, comme l’Afrique du Sud et le Maroc, bénéficient de cadres de gouvernance solides, d’infrastructures numériques avancées, et d’écosystèmes d’innovation dynamiques. Ces éléments contribuent à renforcer leur attractivité pour les investisseurs en IA.

À l’inverse, les pays des régions moins performantes doivent surmonter des obstacles majeurs, notamment une instabilité politique fréquente, des infrastructures défaillantes, et une manque de formation spécialisée en technologies de l’information. Les pays situés dans des régions en développement, telles que l’Afrique subsaharienne, doivent également se concentrer sur l’amélioration de leur capital humain et la mise à jour de leurs infrastructures pour augmenter leur attractivité dans le domaine de l’IA.

Le rôle crucial des politiques publiques

L’AFD souligne la nécessité d’une intervention politique ciblée pour combler les écarts entre les pays. Les gouvernements africains doivent adopter des politiques favorables à l’innovation, en développant des partenariats public-privé, en investissant dans les infrastructures numériques, et en mettant en place des réformes réglementaires qui encouragent les investissements étrangers. Ces efforts permettront non seulement d’attirer des fonds pour l’IA, mais aussi de stimuler le développement économique à long terme.

Conclusion

Le rapport AIIPI 2025 met en lumière les avancées remarquables de certains pays africains dans le domaine de l’intelligence artificielle, mais il montre aussi l’énorme potentiel inexploité du continent. L’Afrique doit redoubler d’efforts pour améliorer ses infrastructures et son capital humain afin de réduire l’écart avec d’autres régions du monde, et ainsi devenir un acteur majeur dans l’IA dans les années à venir.

Sources :

Agence EcofinLes pays africains présentant le meilleur potentiel d’investissement dans l’IA en 2025 (AFD)

UNECA UNECA (Nations Unies)Artificial Intelligence and Economic Transformation in Africa