Le mardi 6 mai 2025, à Dakar, le ministre sénégalais de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, a officiellement lancé la 22e édition du Salon international de l’énergie et du pétrole en Afrique (SIEPA), qui se tient du 6 au 8 mai. Organisé par l’Association sénégalaise pour le développement de l’énergie en Afrique et l’Association pour le développement de l’énergie en Afrique (ADEA), en partenariat avec le ministère de l’Énergie, l’événement rassemble plus de 250 participants venus du Sénégal, du continent africain et d’autres régions du monde. Placé sous le thème : « Perspectives de production des hydrocarbures et développement de l’électricité en Afrique », ce salon stratégique vise à approfondir les réflexions sur les grands enjeux énergétiques de l’Afrique, entre développement durable, équité et innovation technologique.
Des progrès notables et une ambition nationale affirmée
Dans son discours d’ouverture, le ministre Diop a mis en avant les avancées du Sénégal dans le domaine énergétique : un taux d’accès national à l’électricité de 84,3 %, une capacité installée de 1 945 mégawatts, une diversification croissante du mix énergétique, ainsi que la mise en œuvre de la stratégie « Gas to Power », en amont de l’exploitation imminente du gaz offshore. Il a également réaffirmé l’engagement du pays dans une transition énergétique juste, conciliant croissance économique, inclusion sociale et impératifs climatiques. Selon lui, l’Afrique doit sortir de son rôle passif de « réserve énergétique du monde » et transformer ses ressources naturelles en leviers de développement et de justice sociale. Il considère le SIEPA non seulement comme une plateforme de dialogue continental, mais aussi comme un catalyseur d’actions concrètes pour bâtir une souveraineté énergétique africaine.
Un espace pour les solutions africaines et la coopération Sud-Sud
Dans un contexte mondial marqué par les tensions géopolitiques et les exigences environnementales, le SIEPA 2025 met l’accent sur la valorisation des solutions locales, la coopération Sud-Sud et l’intégration de technologies adaptées aux réalités africaines. Des sources alternatives telles que le biogaz, l’hydrogène vert ou le stockage intelligent sont particulièrement mises en lumière. Le programme du salon inclut plusieurs panels thématiques, abordant l’interconnexion régionale, le financement des infrastructures, la gouvernance des ressources naturelles, l’innovation, ainsi que l’inclusion énergétique. « Il ne s’agit plus seulement de produire plus d’énergie, mais de mieux la gérer, de la rendre accessible, et d’en faire un moteur de transformation structurelle », a déclaré le ministre, dans un message relayé sur la page Facebook officielle de son ministère.
Le SIEPA 2025 s’impose comme un événement phare pour penser le futur énergétique du continent. Il incarne une Afrique ambitieuse, résolument tournée vers l’exploitation responsable de ses ressources et vers la maîtrise de son avenir énergétique.
