Dans un contexte où l’Afrique fait face à un déficit considérable en financements climatiques – avec seulement 23 % des besoins actuellement couverts – le Emerging Africa & Asia Infrastructure Fund (EAAIF) vient de franchir une étape clé. Le mardi 20 mai 2025, ce fonds, géré par la société Ninety One et affilié au Private Infrastructure Development Group (PIDG), a annoncé avoir levé avec succès 325 millions de dollars. Cette opération porte le total levé depuis 2024 à plus de 619 millions de dollars, dépassant ainsi l’objectif initial de 500 millions $ fixé pour la fin 2025.
Des financements pour des infrastructures critiques
Ce nouveau tour de table a été soutenu par plusieurs acteurs majeurs du secteur financier, notamment Allianz Global Investors, ABSA, Standard Bank, SMBC et Swedfund. Grâce à cette mobilisation, l’EAAIF prévoit d’investir plus d’un milliard de dollars d’ici 2028 dans des projets d’infrastructures critiques. Les priorités incluent les énergies renouvelables, les économies numériques et les réseaux énergétiques. L’accent est mis sur des projets à fort impact environnemental et social, visant à accélérer la transition écologique dans les pays en développement.
Une présence renforcée en Afrique subsaharienne
Depuis sa création en 2001, l’EAAIF a investi dans 125 projets répartis dans 25 pays, avec une présence particulièrement marquée en Afrique subsaharienne. Parmi les pays bénéficiaires figurent le Kenya, le Nigeria, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Rwanda, l’Ouganda, la Zambie et le Mozambique. Le Fonds a déjà engagé plus de 3 milliards de dollars dans 10 secteurs clés, allant de la production d’énergie propre à la modernisation des infrastructures de transport. Ce modèle de financement mixte, alliant capitaux publics et privés, permet de catalyser des investissements là où les financements classiques restent absents. En 2024, Moody’s a confirmé sa note A2 avec perspective stable, preuve de sa solidité et de sa gouvernance rigoureuse.
🔍 Aperçu
Avec cette nouvelle levée de fonds, l’EAAIF renforce son rôle stratégique dans la transformation des infrastructures africaines et asiatiques. Sa capacité à mobiliser des financements mixtes pour des projets durables en fait un levier essentiel dans la lutte contre le changement climatique et le déficit d’investissement sur le continent. L’objectif de mobiliser 25 milliards $ d’ici 2030 devient ainsi plus crédible, tout en posant les bases d’un développement résilient et inclusif.