Un téléphérique électrique à Dakar : vers une nouvelle ère de mobilité urbaine durable

Face à l’urbanisation rapide de Dakar et à l’engorgement constant de son réseau de transport, le Sénégal ambitionne de mettre en place un réseau de transport par câble (téléphérique). Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un partenariat signé récemment entre la Société financière internationale (IFC) et le Conseil exécutif des transports urbains durables (CETUD), visant à promouvoir la mobilité verte. Le téléphérique envisagé devrait relier la ville nouvelle de Diamniadio – proche de l’aéroport Blaise Diagne – à d’autres zones clés comme la gare du Train express régional (TER). Il complète une stratégie nationale de diversification des moyens de transport entamée avec la mise en service du TER et du BRT, deux projets phares pour désenclaver Dakar.

une réponse aux défis de mobilité urbaine

Dakar est confrontée à une congestion routière chronique, causée par une densité démographique très élevée dans un espace restreint. Avec plus de 4 millions d’habitants concentrés sur moins de 0,3 % du territoire national, la capitale enregistre près de 7 millions de déplacements quotidiens, dont environ 80 % s’effectuent par des moyens de transport informels ou surchargés comme les minibus « Ndiaga Ndiaye » et les « cars rapides ». Cette situation entraîne des pertes économiques importantes, estimées à plus de 104 milliards FCFA par an uniquement en carburant gaspillé. Dans ce contexte, le téléphérique apparaît comme une solution complémentaire efficace, capable de contourner les obstacles routiers et de réduire la pression sur les voies existantes.

vers une mobilité plus verte et intégrée

Le futur téléphérique sera entièrement électrique, ce qui permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cette démarche s’inscrit dans la continuité des projets TER et BRT, qui ont déjà contribué de manière significative à la réduction des émissions à Dakar : plus de 92 000 tonnes de CO₂ éliminées par le TER en neuf mois, et près de 59 000 tonnes par an grâce au BRT. Le téléphérique, moins coûteux qu’un métro ou un tramway, offre également l’avantage d’un déploiement plus rapide, bien que son coût initial reste élevé. Sa rentabilité dépendra de plusieurs facteurs : fréquentation, intégration avec les autres modes de transport, accessibilité tarifaire et qualité du service. À ce jour, les autorités n’ont pas encore communiqué de calendrier précis pour le début des travaux ou la mise en service de cette infrastructure.

Dakar projette un téléphérique urbain électrique pour renforcer son réseau de transport public, désengorger la ville et limiter la pollution. Ce projet, encore en phase de planification, viendra compléter le TER et le BRT dans une logique de mobilité durable. Les détails sur le financement et le calendrier restent à préciser.