Un projet structurant pour l’agriculture, l’emploi et la résilience climatique dans le sud du pays
Le 28 juin 2025, un accord de prêt de 143,3 millions de riyals saoudiens, soit environ 112 millions de dinars tunisiens, a été signé à Tunis entre le gouvernement tunisien et le Fonds saoudien pour le développement (FSD), dans le but de financer un projet de création d’un pôle oasien structurant dans le gouvernorat de Tataouine, au sud du pays. La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, et du directeur général du FSD, Soltan bin Abderrahmane Al‑Murshed.
Ce nouveau programme de développement prévoit l’extension du village frontalier de Borj Bourguiba (délégation de Ramada) ainsi que la création de nouveaux villages agricoles à proximité. Il s’inscrit dans une logique d’aménagement intégré du territoire, visant à renforcer l’inclusion des zones désertiques dans les dynamiques économiques et sociales du pays.
L’une des composantes majeures du projet est la mise en valeur de 1 000 hectares de terres agricoles, destinées à la culture irriguée. Ce volet agricole, combiné à l’habitat et aux infrastructures, vise à soutenir l’activité oasienne locale tout en assurant une gestion durable des ressources hydrauliques souterraines.
L’accord de prêt prévoit une durée de remboursement de 20 ans, dont 5 ans de grâce, à un taux préférentiel de 2,5 %, soulignant l’engagement du FSD en faveur d’un financement souple et adapté aux priorités de développement de la Tunisie.
S’exprimant lors de la signature, le ministre Abdelhafidh a mis en avant le rôle structurant de ce projet dans la diversification de l’économie régionale et dans la création d’emplois durables. Selon lui, ce projet permettra de générer des revenus pour les populations locales, de freiner l’exode rural et de contribuer à un développement équitable au sein du territoire national.
Le ministre a également rappelé que le FSD finance actuellement 14 projets en cours en Tunisie, et que depuis les années 1970, 32 projets ont été financés pour un montant global de 1,2 milliard de dollars US. Ce soutien touche des secteurs variés tels que l’agriculture, l’eau, l’habitat, les infrastructures et la santé.
Ezzedine Ben Cheikh, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a souligné pour sa part que le projet permettra de rationaliser l’usage de l’eau, grâce à l’aménagement de surfaces agricoles irriguées. Il a également mis en avant les effets positifs attendus sur l’emploi, la biodiversité, la stabilité locale et la résilience climatique.
Ce projet de Borj Bourguiba s’inscrit pleinement dans la stratégie de l’État tunisien en faveur du développement intégré des régions défavorisées et de la lutte contre les effets du changement climatique. Il constitue aussi une preuve tangible du soutien durable de la coopération saoudienne à la Tunisie.