50% des cursus de formation académique numérique ne sont pas adaptés aux besoins des sociétés (UTICA)
Près de 50% des cursus de formation présentés par les universités spécialisées dans le domaine numérique ne sont pas adaptés aux besoins des sociétés, a fait savoir, samedi, Kaies Sellami, président de la Fédération nationale des technologies de l’information et de la communication (TIC), relevant de l’UTICA.
Intervenant lors de la deuxième journée de la 31ème session des Journées de l’Entreprise, organisées à Sousse, Sellami a ajouté que sur un total de 120 mille diplômés des universités technologiques de la communication et de la numérisation, attendus en 2020, seuls 24 mille d’entre eux seront recrutés.
» Le reste des diplômés ne seront pas embauchés, vu l’inadéquation de leur formation avec les besoins du marché du travail, aussi bien à l’échelle locale qu’internationale, malgré le besoin exprimé par les sociétés pour le recrutement de 58 mille diplômés « , a-t-il précisé.
D’après Sellami, il serait plus judicieux d’améliorer la formation et de renforcer les capacités des futurs cadres au lieu de miser sur la formation académique, toujours très peu adaptée à la conjoncture actuelle.
Ainsi, il a appelé le gouvernement à assumer ses responsabilités à travers l’adaptation des cursus de l’enseignement supérieur aux nouveaux besoins du marché du travail et à mettre en œuvre le programme de la Tunisie numérique 2020.
Le responsable a, par ailleurs, exorté les sociétés , notamment traditionnelles, à opter pour la transformation digitale, à mettre en place une plateforme digitale pour une communication directe avec les clients et à faire preuve de plus de souplesse pour répondre immédiatement aux divers besoins , « ce qui permettra de réduire le nombre des intermédiaires fournisseurs », selon ses dires.
» Ilest indispensable d’ancrer une mentalité digitale dans les différentes structures et sociétés « , a-t-il réitéré.
De son côté, Carlo Maria Rossotto, coordinateur régional du secteur des TIC à la Banque mondiale pour la région ECA et MENA, a souligné que la mise en place d’une gouvernance digitale et le choix d’une politique efficience constituent la clé de la réalisation de la transformation digitale, laquelle permettra l’impulsion du développement économique et le renforcement des ressources humaines, tel le cas de l’Allemagne.
Selon Sellami, la Tunisie est dépourvue d’un système de recouvrement digital, en mesure de favoriser à ses compétences l’affiliation aux réseaux mondiaux ainsi que la participation à des sessions de formation dans le domaine.