86 cas de peste de petits ruminants en Tunisie, en 2016 (ministre de l’Agriculture)

    En 2016, 86 cas de peste de petits ruminants (infection virale hautement contagieuse de ruminants domestiques et sauvages), ont été enregistrés en Tunisie », a déclaré mardi, à l’Agence TAP, le chef service des maladies animales et des zoonoses, Heni Haj Ammar, lors d’un atelier régional, organisé à Tunis, sur la procédure de l’Organisation mondiale de la santé animale(OIE).
    Lors de ce conclave, dont l’un des objectifs est de valider un programme national officiel de contrôle au regard de la fièvre aphteuse et de la peste des petits ruminants, le responsable a expliqué que cette maladie, appelée aussi « pseudo peste bovine des petits ruminants « , est due essentiellement au phénomène de la contrebande, relevant que la Tunisie a adhéré, depuis 2016, à la stratégie mondiale pour le Contrôle et l’éradication de la Peste des Petits Ruminants.
    Pour ce qui est de la fièvre aphteuse, qui affecte les bovins, les ovins, les caprins et les porcins et qui a touché, 150 cas ont été enregistrés dans le pays en 2014 avec un taux de morbidité de 17,8% et un taux de mortalité de 8,9%.
    Heni Haj Ammar a souligné la nécessité d’adopter une approche de prévention, car ce type de maladies hautement contagieuses, une fois apparues dans un pays du Maghreb, elles se propageront par la suite et toucheront toute la région, insistant sur la vaccination, qui représente, d’après lui, la meilleure solution pour lutter contre ces infections virales.
    Intervenant à cet atelier, le ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb a indiqué que cette rencontre régionale est une « excellente opportunité pour les pays de la région afin de guider et renforcer la capacité du personnel des services vétérinaires participant à l’élaboration des dossiers pour l’obtention de la validation des programmes nationaux officiels de contrôle de la fièvre aphteuse et de la peste des petits ruminants ».
    Il a déclaré que la Tunisie s’est engagée auprès de l’OIE, depuis 2010, aux côtés des pays du Maghreb dans la préparation du dossier de validation du programme de contrôle de la fièvre aphteuse, rappelant que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a conféré depuis 1998, à l’OIE le mandat de reconnaitre officiellement des zones indemnes de maladie dans les pays à des fins commerciales.
     » Dans un contexte international caractérisé par la croissance du commerce mondial et par les changements climatiques conduisant à l’émergence de certaines maladies susceptibles de franchir rapidement les frontières internationales, les services vétérinaires doivent plus que jamais être prêts à faire face aux risques d’introduction des maladies transfrontalières et à contrôler les maladies endémiques dont fait partie la fièvre aphteuse et la peste de petits ruminants « , a fait remarquer le ministre.
    Par ailleurs , il a précisé que la lutte contre ces deux maladies a un impact socio-économique important et constitue une priorité nationale et mondiale ajoutant que la Tunisie comme beaucoup de pays de la région a adhéré à la stratégie régionale et mondiale de lutte contre la peste des petits ruminants.
    Selon le ministre de l’Agriculture, l’OIE a accordé à la Tunisie un don de 200 000 doses de vaccin anti rabique qui va appuyer considérablement le programme national de lutte contre la rage.
    De son coté, le représentant sous régional de l’OIE pour l’Afrique du Nord, Rachid Bouguedour a indiqué que le contrôle de la fièvre aphteuse et de la peste des petits ruminants en Afrique nécessite une approche sous-régionale en raison de la diversité des situations épidémiologiques qui coexistent.
    Il a mis l’accent sur la nécessité de mettre en œuvre un programme national de vaccination stable et avec une haute couverture vaccinale et une stratégie mondiale pour le contrôle et l’éradication de la peste des petits ruminants d’ici l’année 2030.
    Environ 50 personnalités provenant de 20 pays africains ont pris part à cet atelier organisé à Tunis par l’Organisation mondiale de la santé animale, et qui se poursuivra jusqu’au 16 mars 2017.