L’UTICA appelle à une fiscalité boostant la production, l’export et l’emploi

    La fiscalité doit encourager la production, l’export et l’emploi qui auront par la suite des retombées positives pour le trésor en termes de TVA et d’impôt sur le revenu et sur le bénéficie.
    Ce sont les recommandations de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), dans le cadre des propositions avancées pour la loi des finances 2018.
    selon l’UTICA, il faut mettre sur le marché, dès 2018, un bloc de 20% du capital des entreprises publiques au profit du grand public et de tester la formule de services publics (santé, éducation, transport) rendus par des entités à gestion autonome (Agences, sociétés publiques ou privées) redevables en termes de qualité du service rendu dans chaque région et financés sur la base des résultats.
    Pour les dépenses de compensation et si le réajustement de certains prix reste possible dès 2018, des économies substantielles doivent être recherchées au niveau de la gouvernance du système de compensation, tant les possibilités d’utilisations frauduleuses sont importantes.
    Au sujet de la relance de l’activité économique et de la création d’emplois, la centrale patronale a préconisé l’autorisation de l’achat à terme de devises pour toutes les entreprises notamment celles titulaires de marchés publics.
    Les entreprises tunisiennes résidentes et non résidentes ainsi que les tunisiens non-résidents devront avoir la possibilité d’ouvrir en Tunisie des comptes multidevises.
    L’UTICA préconise, par ailleurs, la révision des mécanismes de financement de la recherche pour en faire bénéficier directement les entreprises innovantes et pour piloter la recherche appliquée par les opportunités de marché, outre le lancement d’un projet d’électrification au moyen des énergies renouvelables de 2 000 petites exploitations agricoles par an.
    concernant l’investissement et l’export, le patronat suggère d’instaurer un Conseil Supérieur Oléicole qui regroupe tous les intervenants dans la filière de l’huile d’olive et qui se chargera de la définition, la mise en place et le pilotage d’une stratégie nationale de l’huile d’olive afin d’atteindre une moyenne d’exportation de pas moins de 300.000 tonnes d’huile d’olive à l’horizon 2023.
    L’UTICA a également demandé la création des GIE (Groupement d’Intérêt Economique) avec la participation des entreprises publiques de services (STEG, SONEDE, ONAS, CNI, ATFP) et les entreprises privées industrielles et de service de leurs secteurs respectifs.
    Cette démarche est susceptible de promouvoir l’exportation vers l’Afrique de produits et du savoir-faire tunisien.
    Concernant la production énergétique et l’eau, la centrale patronale recommande la création des  » zones de production d’eau potable  » pour accueillir des investissements privés et la production non conventionnelle d’eau potable. Favoriser les Partenariats Publics Privés (PPP) et créer des entreprises pour la gestion de l’eau, en plus de la modernisation du travail agricole, le transport agricole et la distribution des produits sont d’autres suggestions de l’UTICA.
    Par ailleurs, la centrale patronale a appelé à ramener le montant des payements soumis à la retenue à la source de 1000D à 5000D, d’annuler la TVA sur les investissements et d’exonérer les bénéfices à l’exportation pendant les cinq premières années d’activité.
    Le patronat a recommandé également la mise en place d’un contrat de responsabilité entre le gouvernement, les partis politiques qui le soutiennent et les partenaires sociaux autour de valeurs et d’objectifs chiffrés, avec un partage des responsabilités et une obligation de résultat.
    D’après TAP