Le document » Résultats provisoires de l’exécution de budget (Juillet 2017) « , publié, au mois de Septembre, démontre que les dépenses de développement n’ont pas dépassé les 2 864 millions de dinars (MD), durant les 7 premiers mois de l’année 2017.
Par conséquent, le taux d’exécution est de 46%, alors qu’il aurait dû être à hauteur de 58%, sur un budget de 6 110 MD, pour toute l’année 2017 (Loi de finances 2017).
Cela signifie qu’un montant de 700 MD, n’a pas été mobilisé au profit de développement, au cours de cette période.
Ce même document publié par le ministère des Finances, révèle que les dépenses allouées au budget de fonctionnement, particulièrement au paiement des salaires à la fonction publique, au remboursement des intérêts de la dette et à la subvention ont progressé considérablement, par rapport aux prévisions initiales de la LF 2017, et ce, au détriment des projets de développement.
Ainsi, le budget réservé au paiement des salaires a augmenté de 11,4%, depuis le début de l’année jusqu’au mois de juillet, à 8758 MD, alors qu’on avait prévu un accroissement de 4,1% pour toute l’année 2017 (13 700 MD).
De même, le montant alloué aux interventions et transferts a été largement dépassé pendant cette période (dépenses de 3 328 MD, sur un total annuel prévu de 5 112 MD). Il s’agit, notamment, des dépenses vouées à la compensation, lesquelles ont dépasse les 2 000 MD à fin juillet contre des prévisions de l’ordre de 2700 MD, pour 2017.
Selon l’UGTT, les dépenses de subvention des hydrocarbures auraient atteint 1650 millions de dinars (MD), contre 650 MD prévus.
Dans ce cadre, il est à rappeler que l’ex-ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Héla Cheikhrouhou, avait annoncé, en juillet 2017, que la subvention des carburants a accaparé un montant de 1200 MD. De son côté, l’ancien ministre des Finances par intérim, Fadhel Abdelkefi, avait estimé que la subvention du carburant devrait atteindre 1,5 milliard de dinars à la fin de l’année.
Même constat, pour le remboursement des intérêts de la dette, dont l’évolution a avoisiné les 15%, durant les sept premiers mois de l’année, alors qu’on tablait sur une hausse ne dépassant pas les 11,5% pour toute l’année 2017, et ce, en raison du glissement du dinar (le dinar a perdu, à la date de 28 septembre courant, 12% de sa valeur par rapport au dollar et 17% par rapport à l’euro).
Ce qui a aggravé encore la situation, c’est que les recettes de l’Etat n’étaient pas au rendez vous, puisqu’elles ont accusé une baisse par rapport aux prévisions de la Loi de Finances. Ainsi, les recettes collectées, jusqu’à fin juillet, se sont élevées à 13 178 MD (sur un total de 23 820 pour toute l’année), alors que par un simple calcul, nous savons qu’elles devaient être à hauteur de 13 900 MD. Il s’agit là d’un manque à gagner, pour la trésorerie de l’Etat, de plus de 720 MD.
D’après TAP