La 28ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) a pris fin samedi 11 novembre 2017 lors d’une cérémonie de clôture qui s’est déroulée au Théâtre de la Ville de Tunis.
Les points négatifs de cette session :
Des journalistes, des invités étrangers et des professionnels du cinéma ont été empêchés d’accéder à plusieurs projections de films de la 28ème édition des JCC, notamment celles des compétitions officielles à cause des problèmes d’obtention de billets (à se demander l’utilité des badges pro…), l’impossibilité de regarder les films dans de bonnes conditions…
La direction des Journées cinématographique de Carthage devrait envisager le retour des séances de projection privées destinées aux professionnels et journalistes afin de faciliter leur travail lors des prochaines éditions des JCC et surtout étudier plus sérieusement le problème d’obtention de billets et de l’encombrement des salles qui a agacé des centaines de cinéphiles.
Les points forts de cette session :
Ces problèmes n’ont pas empêché le public tunisien d’affluer en masse dans les salles de cinéma afin d’assister à des longs-métrages et courts-métrages en avant première et à des documentaires inédits.
En effet, les JCC 2017 ont dégagé pas mal d’aspects positifs comme « La dynamique qui s’est installée à l’avenue Bourguiba, grâce à la projection de films, grâce aux concerts de musique, aux spectacles de danse et aux défilés de costumes de divers pay,s a donné des couleurs à la capitale », souligne le directeur des JCC, Nejib Ayed.
Il faut noter aussi le bon démarrage des festivals de cinéma dans les régions (Monastir, Kairouan, Menzel Bourguiba et Djerba), qui n’avaient rien à envier à celle qui a accompagné les JCC à Tunis.
Notons également que plusieurs conventions entre le CNCI et d’autres parties arabes et africaines et étrangères ont été signées, en plus du succès de la poursuite de l’expérience des projections de films dans les prisons et dans les Maisons de rééducation qui se sont déroulées cette année à Borj Erroumi à Bizerte, à Tyna à Sfax, à Mahdia, à Mornaguia, à la Manouba et à El Mourouj au Grand Tunis.
Les films tunisiens primés lors des JCC 2017
Les JCC 2017 ont été particulièrement riches en termes de participation tunisienne avec pas moins de 78 films tunisiens qui ont figuré dans les différentes catégories et dont plusieurs ont été primés.
Le premier film du réalisateur Walid Mattar “Le vent du Nord” est sorti du lot en remportant 3 distinctions: Prix du meilleur scénario dans le cadre de la compétition officielle, Prix spécial TV5 Monde et le Tanit d’or pour la 1ère œuvre de long-métrage-Prix Tahar Chriaa. Le film “Vent du Nord” ou شرش sera projeté dans les salles de Tunisie à partir du 10 janvier 2018.
Le Tanit d’or du meilleur acteur des JCC 2017 a été décerné à Moneem Chouwayet pour son rôle dans le film “Mustapha Z” de Nidhal Chatta. Le Tanit de Bronze est revenu au long-métrage documentaire audacieux (qui a suivi le quotidien d’un échantillon de la communauté LGBT en Tunisie) “Au delà de l’ombre” de la réalisatrice Nada Mezni Hafaiedh.
Le Tanit d’or du court-métrage a été remporté par Moufida Fedhila pour son film “Eya” qui aborde l’histoire d’une famille tunisienne salafiste; c’est le premier film de Mehdi Hmili en tant que producteur. Le Prix UGTT du meilleur scénario a été décerné à Kaouther Ben Hania pour son long-métrage “La belle et la meute”..
D’après Tekiano