Fitch Ratings a confirmé les notes de défaut émetteur à long terme en devises étrangères de la Tunisie à « B+ » avec perspective stable.
C’est ce qui a été annoncé, dans la soirée du vendredi 17 novembre, par l’agence américaine de notation.
Fitch indique une amélioration de la sécurité et des conditions économiques depuis 2016, ce qui devrait contribuer à réduire les déficits dans les années à venir. Fitch prévoit une accélération de la croissance du PIB à 2,2% en 2017 contre 1% en 2016.
Les conditions de sécurité améliorées par rapport aux attentats terroristes de l’après-2015 ont soutenu le redressement du tourisme (les recettes touristiques ont augmenté de 19% en glissement annuel) et les investissements directs étrangers (+13%).
L’agence prévoit une croissance de 2,8% en 2018 et de 3% en 2019, une confiance accrue permettant une reprise économique progressive. La détérioration de la sécurité et des conditions politiques reste le principal risque baissier pour les perspectives, affirme Fitch.
Fitch s’attend à ce que la dette publique atteigne 70% du PIB à la fin de 2017 contre 62% en 2016. L’augmentation reflète l’impact du déficit public et de la dépréciation du taux de change (-18% contre l’euro et -10% contre le dollar depuis le début de l’année).
Compte tenu des déficits élevés persistants, Fitch s’attend à ce que la dette continue d’augmenter et ne culmine qu’en 2024, à 76% du PIB. L’agence prévoit que le déficit courant atteindra 9% du PIB en 2017 et restera élevé à 8% d’ici 2019.
La Tunisie, ajoute Fitch, dépend fortement de la communauté internationale pour financer son déficit du compte courant et l’agence s’attend à ce que le soutien continue. Cependant, les retards éventuels dans les décaissements, dus par exemple à l’impossibilité de réaliser des réformes dans le cadre du programme du FMI, ou à un soutien international plus faible à l’avenir, constituent des risques à la baisse pour l’accès au financement externe.
Le secteur bancaire, en particulier les banques publiques, est faible après des décennies de mauvaise gestion et est exposé au secteur touristique en difficulté. Les créances improductives étaient de 15,1% au 2ème trimestre 2017, tirées par les banques publiques. La restructuration des banques est un objectif clé du programme actuel du FMI, conclut Fitch.
D’après Ilboursa.com