Le Conseil national de l’exportation prévoit d’accroître les exportations de 20% par an entre 2018 et 2020
Les exportations tunisiennes devront dépasser 50 milliards de dinars à l’horizon de l’année 2020, tel est l’objectif principal fixé par le Conseil national de l’exportation qui a tenu jeudi sa première réunion pour discuter le plan national d’impulsion des exportations.
Le gouvernement s’est engagé à dynamiser les principaux moteurs de croissance en l’occurrence, l’investissement, l’exportation et la consommation, a affirmé le Chef du gouvernement, Youssef Chahed dans une déclaration à l’issue de la réunion, précisant que 20 mesures ont été prises dans ce cadre » consultatif et participatif » afin de garantir une croissance annuelle de plus de 20% des exportations durant la période 2018-2020 tout en s’activant selon des méthodes scientifiques.
Il a ajouté que l’activation du Conseil supérieur de l’exportation constitue » une étape positive » précisant qu’il tiendra une autre réunion en juin 2018 pour assurer le suivi des décisions prises.
Quant aux mesures prises, elles concernent selon le ministre du commerce, Omar El Behi, l’augmentation du budget du fonds de promotion des exportations à 40 millions de dinars(MD), en 2018, 80 MD en 2019 et 100 MD, en 2020 tout en déboursant une enveloppe immédiate de 15 MD pour traiter les dossiers bloqués au niveau de ce fonds.
Les mesures décidées portent également, sur l’octroi d’avantages préférentiels pour l’exportation vers les marchés africains, à travers une prime couvrant 70% des coûts de prospection des marchés extérieurs (coûts de transport et d’hébergement), 60% des frais du transport aérien et 50% des coûts du transport maritime.
Il s’agit également d’attribuer aux sociétés une prime pour la première opération d’exportation et la prise en charge par l’Etat à travers la Compagnie Tunisienne pour l’Assurance du Commerce Extérieur » COTUNACE « , de 50% des traches d’assurances pour les exportations vers le marché africain.
El Behi a expliqué que ces mesures sont adoptées en vue de permettre aux opérateurs tunisiens de tirer profit du potentiel important offert par le marché africain, d’autant que la Tunisie s’apprête à devenir à partir de 2018, membre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et à conclure un accord avec le marché commun pour l’Afrique orientale et australe (COMESA), lesquels comptent plus de 700 millions de consommateurs.
Et d’ajouter que l’objectif recherché est de doubler les exportations tunisiennes vers le marché africain pour atteindre 6 milliards de dinars à l’horizon 2020 contre 3 milliards de dinars actuellement.
entrera au début de l’année 2018 au Marché commun de l’Afrique orientale et australe et la signature d’un accord avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest regroupant 700 millions de consommateurs. L’objectif dans ce contexte est de doubler la valeur des exportations tunisiennes vers le marché africain de 3 milliards de dinars actuellement à 6 milliards de dinars en 2020.
Afin de porter les exportations de 35 à 50 milliards de dinars en 2020, des programmes spécifiques seront crées dans le cadre de contrats programmes avec les structures professionnelles des secteurs exportateurs (textile et habillement, chaussures, industries agroalimentaires, pharmaceutique, mécanique et électronique ainsi que dans les nouvelles technologies) avec la détermination d’objectifs annuels pour l’exportation, selon le responsable.
Concernant la facilitation des procédures et l’adoption des mesures d’accompagnement, toutes les procédures relatives à l’exportation et l’importation seront numérisées outre l’intégration de tous les intervenants dans l’opération d’exportation et la préparation d’un guide des procédures d’exportation et des procédures douanières et portuaires reconnu et agrée par l’administration. Une semaine de travail de 7 jours sur 7 sera adoptée par toutes les structures et entreprises concernées par l’exportation.
S’agissant de la promotion du produit tunisien et de l’image du pays à l’étranger, les mesures prévoit notamment d’intégrer les budgets dédiés à la promotion et à la publicité de toutes les structures chargées de l’exportation à l’instar du CEPEX, de l’Office du tourisme, la Fipa et et l’APIA dans un seul programme de communication et de promotion du » made in Tunisia » ou » fabriqué en Tunisie « .
Grâce à ces mesures, l’exportateur ne sera pas appelé à payer une taxe supplémentaire ou cas ou le conteneur destiné à l’exportation restera plus de 48 au port pour les produits périssables ou 72 heures pour les produits non périssables.
Quant au développement de la logistique et du transport maritime, les mesures portent sur le lancement des travaux de réalisation du port en eau profonde à Enfidha et des quais numéros 8 et 9 au port de Rades et la modernisation de la zone fret de l’aéroport de Tunis Carthage.
Il s’agit en outre, d’élargir le réseau des représentations commerciales tunisiennes en Afrique subsaharienne (à Kenya et Nigéria), la création de représentation commerciale en Pologne, la réouverture du bureau de la Libye et la création d’une ligne maritime vers l’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Côte d’Ivoire, et le Benin).