Samir Majoul s’entretient avec un groupe d’hommes d’affaires chinois, sur la reconstruction de la Libye
Le dossier de la reconstruction de la Libye et les opportunités de coopération entre la Tunisie et la Chine en la matière, ont été au centre d’une rencontre tenue mardi à Pékin, entre le président de l’UTICA, Samir Majoul et un groupe d’hommes d’affaires chinois.
Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge de sa participation au 3e Forum sur la coopération sino-africaine tenu les 3 et 4 septembre 2018 à Pékin, Majoul a affirmé que « la position stratégique de la Tunisie dans l’espace méditerranéen, et les conventions signées avec ses partenaires européens et africains, lui permettent de jouer le rôle d’intermédiaire entre la Chine, l’Afrique et l’Europe ».
Majoul a estimé que ce Forum est de nature à consolider les flux des échanges commerciaux, des investissements et des financements chinois dans le continent africain, faisant remarquer que « l’Afrique suscite un intérêt accru des investisseurs du monde entier, étant actuellement le continent qui enregistre les taux de croissance les plus élevés « .
Il a, par ailleurs, estimé que l’initiative de » la Route de la soie » lancée par la Chine et à laquelle la Tunisie a adhéré, permettra de renforcer la coopération entre la Chine et les pays africains.
Il a ajouté qu’un climat d’affaire incitatif à l’investissement compte parmi les principales conditions d’attraction des capitaux, précisant que les hommes d’affaires saisissent toutes les opportunités offertes, notamment avec un partenaire chinois d’autant plus que la Chine est un pays compétitif, qui a enregistré une avancée en matière de technologie.
« Nous pensons que l’implantation des industries chinoises en Tunisie en partenariat avec des industriels tunisiens, permettra de leur ouvrir les portes des marchés africains et européens, tout en veillant à garantir un taux d’intégration de pas moins de 40% en Tunisie, pour pouvoir obtenir la marque de l’exportateur tunisien ».
Interrogé sur les négociations sociales, Majoul a relevé que « les négociations avec l’UGTT, sont en cours et l’organisation patronale n’a aucun problème à ce sujet. L’UGTT a des revendications, mais pour notre part, nous avons des moyens que nous ne pouvons dépasser ».
S’agissant de l’augmentation des salaires de 10%, proposée par l’UGTT, Majoul a indiqué que qu’elle est impossible à supporter pour les entreprises, sauf si elle est étalée sur deux ans.