Possibilité d’examiner avec la Libye le projet « pétrole contre nourriture » (Omar Béhi)
La Tunisie est en train d’examiner la possibilité d’instaurer le projet » pétrole contre nourriture « , avec la Libye, d’autant que la Tunisie souffre d’un déficit énérgétique et la Libye importe des quantités importantes de marchandises, a fait savoir, jeudi, à Tunis,le ministre du Commerce Amor Béhi.
Intervenant à l’ouverture des travaux du forum économique tuniso-libyen, il a fait savoir que la Tunisie s’emploie, actuellement, à augmenter la valeur de ses échanges commerciaux avec la Libye, qui était de plus de 3 milliards de dollars en 2011, surtout dans des secteurs prometteurs, à l’instar des transports maritime et aérien.
Il a indiqué que » les entreprises tunisiennes et les opérateurs économiques bénéficient auprès de la Libye d’une place de choix, en raison de la proximité géographique et de la confiance entre les opérateurs des deux parties ».
Toujours selon le ministre, la Tunisie ambitionne de jouer un rôle pionnier dans la reconstruction de la Libye, étant donné que le gouvernement et les parties prenantes ont considéré que leur pays est le plus favorisé pour interagir au double fronts économique et commercial avec la Libye, vu que les entreprises tunisiennes ont de bonnes connaissances des besoins du marché libyen, en plus de la volonté de la partie libyenne d’un retour à la dynamique commerciale entre les deux pays, avant la détérioration des situations économique et sécuritaire en Libye.
Le responsable a fait observer que la Libye constitue depuis des décennies un partenaire économique avancé de la Tunisie, vu la portée des échanges commerciaux entre les deux pays et l’affluence des touristes libyens vers la Tunisie durant toute l’année soit pour des raisons de tourisme ou de santé.
Le secrétaire général du conseil d’affaires tuniso-africain, Anis Jaziri a estimé que la forte présence, sans précédent des hommes d’affaires libyens dans ce forum est une preuve inéluctable de la volonté de renforcer les relations avec les investisseurs tunisiens et de créer des projets communs entre les deux parties.
Il a ajouté que le gouvernement de l’Union nationale va publier une série de décisions qui devraient ouvrir la voie devant les investisseurs ,dans tous les domaines d’activités sans exclusive pour raccourcir les disparités et relever les défis dans l’intérêt de chaque pays.
En ce qui concerne la coopération transfrontalière, des recommandations seront transmises à la haute commission ministérielle afin de les formuler suivant les intérêts des deux pays.