COP24: désormais le facteur d’accès au financement climatique est la transparence
A un jour seulement de la clôture de ce conclave de l’ONU tenu, du 2 au 14 décembre à Katowice en Pologne, les règles d’accès aux financement climatiques, a constitué l’un des points les plus importants dans les négociations au sommet mondial du climat qui viennent de se clarifier davantage.
Le financement climatique fait référence à l’argent provenant à la fois de sources publiques et privées et utilisé par les pays, notamment, en voie de développement pour la réalisation de projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de résilience face aux impacts négatifs du changement climatique.
Les pays riches ont promis de fournir 100 milliards de dollars par an, en financement climatique aux pays les plus pauvres d’ici 2020. Mais, cette promesse peine à devenir réalité. Les donateurs et les receveurs doivent se mettre d’accord sur des règles de transparence pour permettre les transferts de fonds.
Ce que les pays donateurs doivent fournir, sont les données au niveau des projets et des informations non seulement sur les flux de financement d’un pays à l’autre, mais également sur le type de financement offert par les différents pays. A titre d’exemple, les pays donateurs sont appelés à informer sur les projets qu’ils financent et spécifier s’ils sont des projets d’adaptation ou plutôt d’atténuation, et si l’argent donné est sous forme de dons ou de prêts.
Toutes les parties réunies, actuellement à Katowice doivent se mettre d’accord sur des règles et des normes comptables, en vertu desquelles les pays déclarent leurs prêts et les autres instruments autres que des dons, afin de renforcer la transparence du financement climatique.
Les donateurs sont également appelés à publier les résultats des projets, en indiquant la part de financement du budget total de chaque projet et chaque programme spécifique à la lutte contre le changement climatique. Les pays développés devraient aussi rassurer que l’aide au développement des pays vulnérables ne soit pas détournée vers la finance climat.
Tous les pays contributeurs devraient accepter de fournir les mêmes types d’informations pour chaque canal et source de financement, afin d’assurer la comparabilité et la cohérence, y compris un calendrier et un format des soumissions pour éviter la double comptabilité.
En ce qui concerne les contributions au Fonds Vert pour le Climat, les groupes techniques de négociations ont appelé les parties à adopter une décision visant à relancer le processus de financement collectif du Fonds, pour 2025.