Les unités touristiques dans le gouvernorat de Tozeur enregistrent, actuellement, un taux d’occupation de 100%, grâce à l’affluence de plus de 8000 touristes, en majorité tunisiens, à l’occasion des vacances d’hiver et de la 40ème édition du Festival international des Oasis de Tozeur célébrée du 21 au 24 décembre 2018, selon les statistiques du Commissariat régional au tourisme.
Une dynamique, qui a réconforté les professionnels du secteur, lesquels ont toutefois exprimé, à l’agence TAP, leurs préoccupations quant à l’aspect conjoncturel de cette dynamique. A ce titre, le président du Syndicat des commerçants de l’artisanat, Anis Najjar a formulé l’espoir de voir cette dynamique se poursuivre pour couvrir au moins la saison hivernale, appelant le ministre du Tourisme et de l’Artisanat à prévoir les solutions à même de dynamiser l’activité touristique dans la région et de permettre la réouverture des unités fermées. Il a par ailleurs invité le ministre à réfléchir à rétablir certaines dessertes internationales au départ de l’aéroport international de Tozeur-Nefta, vers des destinations européennes afin de soutenir l’activité touristique dans ce gouvernorat.
De son côté, Mohamed Nasr, commerçant de produits de l’artisanat, a surtout mis l’accent sur l’absence de communication et la faiblesse des financements accordés au Festival international des Oasis de Tozeur, ce qui l’empêche d’être un véritable levier de développement dans la région.
Il a par ailleurs, fait remarquer que les touristes ayant visité le festival cette année, n’ont pas la même capacité d’achat que ceux des éditions précédentes. Il a ainsi appelé le ministère à intensifier les efforts de promotion des destinations touristiques du sud pour attirer les touristes étrangers.
Pour sa part, Riadh Chebbi, propriétaire d’une agence de voyages et dirigeant d’une unité hôtelière, a estmé que la concomitance de l’organisation du Festival et de plusieurs activités culturelles et touristiques dans la région, dans un laps de temps très réduit, est difficile à gérer par les professionnels en raison de la faible capacité d’accueil d’autant que certaines unités hotlières demeurent fermées.
Il a plaidé pour une meilleure répartition temporaire des activités culturelles dans les gouvernorats de Tozeur et de Kébili pour optimiser les bénéfices récoltés par ces deux régions. Il a, en outre, estimé nécessaire de renforcer l’effort promotionnel de la région invitant les professionnels à améliorer la qualité de leurs services pour pérenniser l’activité touristique.