Une communication téléphonique à l’origine de la collision entre « Ulysse » et « CLS Virginia »

    Le Directeur général du transport maritime et des ports maritimes de commerce, Youssef Ben Romdhane a reporté que l’officier de navigation d’Ulysse et le Capitaine de « CLS Virginia » étaient occupés à téléphoner, au moment de l’accident.
    Le rapport de la commission des experts internationaux formée pour enquêter sur la collision survenue au mois d’octobre 2018, entre le navire roulier de la CTN et le porte-conteneur chypriote, a indiqué qu’une « erreur humaine commune » est derrière cette collision.

    Intervenant, au cours d’une conférence de presse, tenue au siège du ministère du transport, pour présenter les résultats de l’enquête, il a indiqué que l’officier de navigation d’Ulysse, était en train de téléphoner et d’envoyer des messages à partir de son téléphone mobile, sans se rendre compte de l’alerte qui s’affichait sur l’écran radar. Cette faute grave est la cause principale de l’accident survenu entre « Ulysse » et le porte-conteneur « CLS Virginia », dans les eaux territoriales françaises.

    La commission d’enquête qui comporte des experts tunisiens, chypriotes, français et italiens a dévoilé, également des contradictions dans les témoignages de l’équipage de CLS Virginia après la vérification des enregistrements. C’est ainsi, qu’il a été révélé que le capitaine de CLS était également occupé au téléphone et n’était pas attentif à un éventuel risque de collision.
    Le directeur général du transport maritime a rappelé que les autorités maritimes tunisiennes ont porté plainte contre le Navire  » Ulysse « , et le paquebot  » Virginia « , conformément aux dispositions du code disciplinaire et pénal maritime.
    La CTN a aussi, pris des mesures disciplinaires à l’encontre de l’officier contractuel, en mettant fin à son activité ainsi qu’à l’encontre de l’officier chef de quart et l’officier qui a conduit le navire avant lui de minuit à quatre heures du matin.

    Il a été, aussi, décidé de sanctionner les trois matelots qui ont diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux, avec une suspension de travail de deux mois, pour nuisance à la renommée de la Compagnie Tunisienne de Navigation, en attendant le verdict de la justice.

    En ce qui concerne les indemnisations, les autorités tunisiennes et chypriotes ont décidé de déposer une plainte auprès de la justice française pour déterminer les responsabilités et évaluer les dégâts.
    Le directeur général du transport maritime a fait savoir que les sociétés d’assurance et le « protection and indemnity club », constitué des sociétés de navigation, présenteront des indemnisations pour la réparation des deux navires et le remboursement du coût de nettoyage des côtes polluées par l’infiltration du carburant du navire  » Virginia « .