Mahdia : Le recours à la force publique est possible pour mettre fin aux dépassements relatifs aux pêcheries fixes

    Le recours à la force publique est envisageable pour mettre fin aux dépassements relatifs aux pêcheries fixes dites « chrafi  » à Mahdia, a prévenu, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, au terme d’une rencontre, tenue lundi, à Tunis, et consacrée à la situation des « Chrafi » de Chebba (Mahdia).

    En effet, une commission mixte présidée par le gouverneur de Mahdia et regroupant des représentants des directions agricoles régionales et centrales a été mise en place pour relever les infractions relatives à l’activité de pêche. Elle (la commission) pourrait recourir à la force publique pour mettre fin aux dépassements constatés, a insisté le département de l’Agriculture.

    Des avertissements seront aussi adressés aux exploitants des pêcheries fixes, ainsi que des engagements fixant les conditions d’exploitation à appliquer dans un délai maximum de 10 jours.

    Le ministère de l’agriculture s’est engagé à faciliter les procédures d’acquisition des feuilles de palmiers utilisées dans la technique de Chrafi, et celles d’octroi des primes d’investissements y afférentes.

    Il compte, en outre, lancer une formation au profit de 10 personnes intéressées par l’investissement dans des  » Chrafi  » (15 jours de formation théorique et 30 jours de formation pratique). Laquelle formation sera axée autour d’une  » Pêcherie fixe pilote « .

    Le département agricole envisage, par ailleurs, de mettre à jour le cahier de charges spécifique à l’activité des pêcheries fixes à Chebba, avant la fin du mois de février 2019.

    Des campagnes de contrôle sont aussi prévues pour s’assurer du respect de la loi et engager les procédures nécessaires contre les contrevenants.

    Pour rappel, des marins-pêcheurs affiliés à l’UGTT ont menacé, le 18 janvier 2019, d’une immigration collective avec leurs familles, à bord de leurs bateaux de pêche, en protestation contre la « pêche anarchique » qui provoque la baisse des ressources halieutiques, d’ou le risque de perte de leurs sources de revenus.

    Le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, avait réagi, promettant d’intervenir pour restructurer les pêcheries fixes en associant tous les intervenants du secteur de la pêche dans la région.