l’Union européenne invite la Tunisie à accélérer la finalisation et la validation du Code de l’eau

    Le gouvernement tunisien doit accélérer la finalisation et la validation du Code de l’eau et mettre en place ses textes d’application, c’est ce qui ressort des recommandations présentées, vendredi, à Tunis, à la clôture du Programme d’Appui aux Politiques Publiques de Gestion des Ressources en Eau pour le développement rural et agricole (PAPS-EAU).

    la convention de financement de ce Programme a été signée entre l’Union européenne et la Tunisie en septembre 2011 pour un montant de 57 millions d’euros avec pour objectif général  d’appuyer le Gouvernement tunisien dans une meilleure prise en compte des problématiques de préservation de la ressource et de la gestion de la demande en eau dans une approche intégrée.

    Les autres recommandations visent à accélérer le développement d’une stratégie globale du secteur de l’eau intégrant toutes les stratégies sous-sectorielles et impliquant les autres parties prenantes concernées (ministères, agences, parlement, secteur privé, société civile…).
    Le PAPS-EAU a recommandé, en outre, de lancer une étude organisationnelle du paysage institutionnel du secteur de l’eau, d’envisager la création de nouvelles structures plus adaptées aux problématiques sectorielles actuelles et nouvelles, et d’assurer le financement durable du secteur de l’eau par une réforme de la politique tarifaire de l’eau, en impliquant le secteur privé.

    Les responsables du programme ont souligné, en outre, l’impératif de développer une stratégie de protection de la qualité d’eau agricole par la maîtrise de la pollution par des intrants agricoles. Ils ont appelé, aussi, à concevoir un plan pour la valorisation des eaux écologiques.
    Par ailleurs, ils ont évoqué la nécessité de renforcer les efforts pour conserver les sols à dessein de mieux combattre l’érosion et réduire la sédimentation et l’envasement des barrages, et d’étendre l’assainissement rural au-delà du mandat de l’ONAS en impliquant les Conseils régionaux, les CRDA, les communes et la société civile.

    Prenant part à cette rencontre, le secrétaire d’Etat chargé des Ressources hydrauliques et de la pêche, Abdallah Rebhi, a fait savoir que face à une nouvelle réalité de développement social et économique, la demande de l’eau ne cesse de croître en Tunisie.
    Malgré les efforts consentis dans le domaine de l’eau, la Tunisie a encore besoin d’un appui aux politiques publiques de gestion de ses ressources en eau pour le développement rural et agricole, d’où la réalisation de ce programme (PAPS-EAU) soutenu par l’Union Européen au titre de la politique de voisinage.
    Ce programme a été lancé dans la finalité d’améliorer la gestion des ressources en eau conventionnelle (notamment la préservation des ressources souterraines), et de l’eau au niveau de la parcelle (surtout en agriculture pluviale), ainsi que de renforcer les performances des Groupements de Développement agricole, et de lutter contre la pollution des eaux.