Dans le cadre d’un séminaire organisé par le Centre d’Etudes sur l’Islam et la Démocratie aujourd’hui samedi 18 juin 2016 sur le thème « Où va l’économie tunisienne ? » , M. Jaloul Ayed, l’expert économique et ancien ministre des finances a précisé que la crise économique que vit la Tunisie, n’est pas aussi inquiétante que l’on pense et que plusieurs autres pays sont entrain de vivre des conjonctures plus graves et difficiles.
Il a indiqué que l’investissement public prévu dans le cadre du budget de l’Etat ( 5000 millions de dinars) n’est pas suffisant pour relancer la croissance. il a ajouté que la Tunisie a besoin des investissements privés national et international pour sortir de cette crise.
Une bonne partie du budget est destinée au paiement des salaires et au remboursement des dettes.Le gouvernement demeure, ainsi, incapable de mettre en oeuvre les projets de développement en raison de la faiblesse des financements prévus dans le cadre du budget de l’Etat (29 millions de dinars),
Il a insisté sur le rôle des banques et institutions financières dans le financement de l’économie nationale. Des réformes seront nécessaires, au niveau du cadre législatif et financer ce qui nécessite une volonté et décisions politiques.
Il est à noter dans contexte, que des législations datant du « temps de Ben Ali » (ancien régime) n’autorisent pas l’accès des rivés à 25 secteurs, ces législations ont été adoptées pour protéger des intérêts privés, a-t-il dit.
Selon, Jaloul Ayed, la dégradation du dinar tunisien par rapport aux principales devises ( dollar, euro) est expliquée par la diminution des échanges commerciaux de la Tunisie avec l’étranger recommandant le renforcement de l’exportation, de la production et notamment la productivité.