Climat: C’est maintenant ou jamais qu’il faut limiter le réchauffement à 1,5°c, alertent les experts du GIEC
Pour limiter le réchauffement climatique à environ 1,5 °C, les émissions mondiales de gaz à effet de serre devraient être réduites de 43% d’ici 2030, souligne le 6e volet du rapport du Groupe Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC), rendu public cette semaine.
Selon le rapport, les températures mondiales se stabiliseront lorsque les émissions de dioxyde de carbone atteindront zéro net. Pour 1,5 degré Celsius, cela signifie atteindre zéro émission nette de dioxyde de carbone dans le monde au début des années 2050.
Pour 2°c, c’est au début des années 2070, ajoute la même source, soulignant que c’est « maintenant ou jamais » qu’il faut limiter le réchauffement à 1,5°c.
Cela implique que limiter le réchauffement à environ 2 degrés Celsius nécessite toujours que les émissions mondiales de gaz à effet de serre culminent avant 2025 au plus tard, et soient réduites d’un quart d’ici 2030, commente les experts du GIEC.
D’après le coprésident du groupe de travail III du GIEC, Priyadarshi Shukla, les bonnes politiques, infrastructures et technologies peuvent amener des changements dans nos modes de vie et nos comportements. Cela peut entraîner, a-t-il dit, une réduction de 40 à 70% des émissions de gaz à effet de serre en 2050.
Pour le secrétaire général de l’ONU, « Ce n’est ni une fiction ni une exagération. Nous sommes sur la voie d’un réchauffement climatique de plus du double de la limite de 1,5 degré (Celsius) » qui a été convenue à Paris en 2015.
« A moins que les gouvernements du monde entier ne réévaluent leurs politiques énergétiques, le monde sera inhabitable », a-t-il prévenu, indiquant que « les émissions de carbone nocives de 2010 à 2019 n’ont jamais été aussi élevées dans l’histoire de l’humanité ».
C’ est la preuve que le monde s’achemine rapidement vers la catastrophe », a-t-il soutenu.
Le rapport a appelé les décideurs et les pays à réduire considérablement leur utilisation de combustibles fossiles, étendre l’accès à l’électricité, améliorer l’efficacité énergétique et accroître l’utilisation de combustibles alternatifs, tels que l’hydrogène.
TAP