Baromètre EY 2016 : malgré toutes sortes de débâcles, les entreprises tunisiennes résistent encore
Portail de l’UTICA – Ernest and Young Tunisie (A MC E Y Tunisie), a publié sur son site internet la 4ième édition du baromètre des entreprises en Tunisie. Ce Baromètre 2016 des entreprises en Tunisie étudie le moral, les préoccupations et les perspectives des dirigeants d’entreprises tunisiennes et ce veut un rendez-vous incontournable pour exprimer la voix du secteur privé.
Cette version 2016 du Baromètre fait ressortir le décalage fort entre la réalité et les capacités des entreprises tunisiennes pour aller de l’avant, d’un côté, et le contexte politique, économique et social qui tire encore et encore vers le bas, de l’autre.
Le baromètre révèle également que les entreprises tunisiennes résistent à toutes sortes de débâcles depuis la révolution de 2011, même si des signes d’essoufflement commencent désormais à apparaitre.
Malgré cela, ajoute le rapport, elles continuent à faire de la croissance et à se projeter dans un avenir meilleur. Elles donnent de bonnes raisons d’espérer et font rêver de ce qu’elles sont capables de faire si les pouvoirs publics font juste ce qu’ils ont à faire.
Selon le rapport, depuis 2011, voire depuis l’année 2008, année de début de la crise économique mondiale, les entreprises tunisiennes évoluent dans un environnement fragilisé par de nombreux facteurs d’instabilité, qu’ils soient internes ou externes à la Tunisie. Au vu de ces f acteurs et des analyses développées aussi bien par les experts économiques locaux que par les institutions internationales, il y avait lieu de s’attendre à des résultats contrastés, voire négatifs concernant la croissance des entreprises.
Or, contre toute attente, le rapport révèle une tendance positive d’évolution du chiffre d’affaires. En effet, plus de la moitié des entreprises tunisiennes (51 %) connait une amélioration de son chiffre d’affaires en 2015 par comparaison à 2014, en légère baisse par rapport aux résultats du Baromètre 2014. Cette tendance est accentuée pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 5 0 millions de dinars, puisque 56 % d’entre elles ont connu une amélioration de leur chiffre d’affaires contre 47 % pour les autres entreprises. A contrario, le chiffre d’affaires est en baisse pour plus du quart des entreprises interrogées.
Les résultats du Baromètre 2016 mettent également en évidence que l’augmentation du chiffre d’affaires est avant tout le fruit des efforts déployés par les entreprises elles mêmes. L’amélioration de l’offre produits est en tête (pour près de la moitié des répondants), suivie par l’amélioration de la force de vente et le renforcement des moyens et outils internes logistiques ou informatiques (ce facteur passe de 16 % en 2014 à 29 % en 2016) . Ainsi, le facteur externe d’amélioration de l’activité pour le secteur ou le marché n’apparaît pas comme déterminant.
Le baromètre 2014 illustrait le fait que les entreprises quittaient la zone de turbulences qui avait marqué les années 2011 à 2013. Cette amélioration ou stabilisation se poursuit et se renforce, puisque moins d’une entreprise sur six (13 %) fait part d’une dégradation des processus supply-chain. Plus de la moitié des dirigeants interrogés en 2016 déclarent même une amélioration de leurs processus en 2016 comparativement à 2014.
Pour les 12 prochains mois, malgré la conjoncture, les décideurs se déclarent franchement optimistes par rapport à l’évolution de leur activité précise le rapport. Plus des 2/3 des entreprises prévoient une amélioration de leur activité et 13 % prévoient même une forte amélioration.
Il est clair donc que ces entreprises estiment disposer des ressources et des réponses adéquates pour se prémunir des effets de la conjoncture actuelle en Tunisie et de la crise économique qui frappe de plein fouet notre région.
Sur 20 pages, le rapport aborde toutes les questions relatives à la compétitivité des entreprises tunisiennes et sur réactivité face à la conjoncture difficile notamment :
- La situation et perspectives commerciales (marchés et ventes)
- La situation interne liée aux processus opérationnels (suply chain, ressources humaines et trésorerie)
- Les stratégies d’investissement et Création d’emplois (focus sur les intentions des entreprises)
- La conjoncture externe (Situations politique, économique et sociale).