L’agriculture biologique doit être considérée comme un moteur de développement économique (Responsable)
Après 25 ans d’existence, le secteur de l’agriculture biologique qui a déjà fait ses preuves, doit être considéré comme un moteur de développement économique aux niveaux territorial et local, d’autant plus qu’il répond aux objectifs de développement durable, a indiqué Samia Maamar, directrice générale de l’agriculture biologique au ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche.
« On ne doit plus penser à l’agriculture biologique en tant que secteur de production, mais plutôt une filière de développement économique puisque ce créneau touche plusieurs autres secteurs d’activités, comme le tourisme, l’agroalimentaire… », a-t-elle ajouté en marge d’un Workshop tenu, mercredi à Tunis, sur « La bio-durabilité appliquée aux secteurs agroalimentaire et environnemental, l’expérience et la collaboration entre la Tunisie et l’Italie ».
Evoquant les opportunités de développement du secteur, elle a cité le bio-tourisme qui consiste à permettre aux agriculteurs biologiques d’inclure des activités touristiques au sein de leurs fermes.
« Au niveau mondial, il a y a un véritable engouement pour le secteur du tourisme agricole qui peut constituer une véritable niche à exploiter en le présentant dans les différents salons internationaux spécialisés ».
Maamar a, par ailleurs, rappelé que la Tunisie est le premier pays africain et arabe à avoir obtenu une reconnaissance mutuelle avec l’Union européenne (UE), et le deuxième marché mondial des produits bio .
Elle a, dans le même cadre, rappelé que la Tunisie a multiplié par 20 les superficies agricoles consacrées à la culture bio (335 mille hectares certifiés).
Le nombre d’intervenants dans ce créneau a atteint plus de 7500 (agriculteurs, transformateurs et commerçants…), alors que les exportations ont atteint 400 mille tonnes (60 produits).
Les recettes d’exportation du secteur ont atteint 250 millions d’euros et il représente 19% du total des exportations du secteur agricole.
Il s’agit d’un secteur qui a sa place au sein de la stratégie nationale de développement et qui dispose d’un potentiel important et peut se développer davantage notamment avec un marché international très demandeur et dont l’évolution varie entre 8 et 10% par an.
De son côté, l’Ambassadeur de l’Italie à Tunis, Lorenzo Fanara a mis l’accent les opportunités offertes dans le secteur pour les investisseurs italiens et les agriculteurs tunisiens.
Il a souligné que la Tunisie dispose des avantages juridiques, naturels et financiers favorisant une marge de croissance importante. Toutefois, souligne encore le responsable, ce potentiel n’est pas complètement exploité.
Il a exprimé dans ce cadre la disposition de son pays, deuxième exportateurs mondial de produits biologiques à appuyer et travailler en collaboration avec les autorités tunisiennes et les professionnels du secteur (investisseurs, agriculteurs, transformateurs…).
Pour sa part, la directrice de l’Agence Italienne pour le Commerce Extérieur, Donatella Laricci a mis l’accent sur la nécessiter d’axer les efforts sur le développement de la visibilité des produits tunisiens sur le marché international, notamment européen.
La Tunisie dispose de tous les atouts dont notamment le volet certifications, la qualité et le climat favorable mais ce potentiel n’est pas mis en valeur, a-t-elle encore expliqué.
Cet événement est organisé par l’Agence ICE de Tunis, en collaboration avec l’Ambassade d’Italie. Il est dédié aux entreprises italiennes qui ont l’intention de démarrer un processus de collaboration commerciale, industrielle et technologique avec des homologues tunisiens privés et publics, dans les secteurs concernés.
TAP