Niger: Le Gouvernement procède au lancement d’une de 653 millions $ sur 10 ans augmenter la production du riz
Pour réduire les dépenses liées à l’importation de riz, le pouvoir a décidé de mettre en place une stratégie nationale pour accélérer la production rizicole. A cet effet, ce mardi 13 septembre, une nouvelle feuille de route pour le développement de la filière du riz a été officialisé. Cette « Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR) » nécessitera un financement de 426 milliards de francs CFA (653 millions $) et sera mise en œuvre sur une période de 10 ans.
Expliquant les enjeux de la « Stratégie nationale de développement de la riziculture « , le ministre de l’Agriculture, Alambedji Issa a déclaré que « l’initiative permettra de faire passer le niveau de la production locale de riz paddy à plus de 1,4 million de tonnes à terme contre une récolte de 127 861 tonnes réalisée en 2021. Elle devrait en outre contribuer à faire grimper l’offre locale de riz usiné à 947 000 tonnes contre un niveau actuel de 83 100 tonnes ».
Pour atteindre ses objectifs, la SNDR travaillera sur plusieurs axes notamment la modernisation de la production, la promotion de la transformation, l’amélioration de l’environnement institutionnel et le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des acteurs de la filière.
Selon M. Issa, les interventions sur le terrain concerneront prioritairement la hausse des superficies emblavées, l’amélioration de l’accès aux intrants (semences, engrais et produits phytosanitaires), une meilleure gestion des ressources en eau ou encore la mécanisation et le renforcement de l’accès au financement.
Globalement, les autorités tablent sur une couverture de 100 % des besoins de consommation du pays qui avoisinent actuellement les 500 000 tonnes de riz blanc à l’horizon 2030. En ce qui concerne les retombées socio-économiques, il est attendu la création d’environ 420 000 nouveaux emplois et l’installation de plus de 2 000 unités de transformation.
Au Niger, la riziculture est principalement pratiquée dans la vallée du fleuve Niger au niveau des départements de Tillabéry et de Dosso. Le secteur fournit des moyens de subsistance à plus de 2,3 millions de personnes.