Quel avenir pour le secteur laitier en Tunisie !

    Quel avenir pour le secteur laitier en Tunisie !

    Le secteur laitier en Tunisie est l’un les secteurs stratégiques de l’agriculture et l’économie secteur laitiernationale. Selon le Groupement Interprofessionnel des Viandes Rouges et du Lait (GIVLait), le secteur laitier contribue à hauteur de 11% à la valeur totale de la production agricole et à hauteur de 7% de la valeur de l’industrie agro-alimentaire.  Suite à la demande croissante sur de produits laitiers, depuis les années 90 l’Etat a encouragé l’investissement dans l’élevage de vaches laitières. En conséquence de cette politique, la Tunisie a atteint l’autosuffisance en lait depuis 1999.

    Les conditions économiques et politiques qui ont accompagné la révolution ont perturbé le fonctionnement de diverses composantes du secteur. Malgré la perturbation qu’a connue le secteur du produit laitier, une évolution de 8% a été affichée au niveau de la production. C’est ce qui a annoncé Noureddine Agrebi, directeur des industries alimentaires au ministère de l’Industrie et du Commerce. Toutefois, la rentabilité et la qualité restent faibles ce qui fait appelle à  la mise en place de nouvelles mesures de nature à améliorer les performances du secteur pour atteindre de meilleurs résultats aussi bien pour les consommateurs  que pour les producteurs.

    La progression enregistrée au niveau du secteur laitier est dû à l’augmentation du cheptel laitier et l’importation des races bovines assurant un rendement de production élevé.

    Les dernières statistiques montrent que chaque Tunisien consomme en moyenne cent litres de lait par an, soit près d’un quart de litre par jour, ce qui constitue une moyenne respectable en comparaison avec les autres pays émergents et même les pays de l’OCDE.

    Actuellement, le maillon industrie compte prés de 43 unités de transformation en plus d’un réseau de petites unités de transformation artisanale.

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    La production laitière a connu de sa part un essor remarquable durant les dernières années suite à un ensemble de mesures d’incitation touchant tous les maillons de la filière.

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    En Tunisie l’élevage bovin représente une composante importante dans la production agricole et dans l’économie nationale. Il été classé parmi les secteurs prioritaires du fait qu’il génère deux produits stratégiques (lait et viande). Le cheptel bovin compte au total en 2011 : 429 mille unités femelles, dont 221 mille de races pures (50%) et 208 mille de races locales ou croisées (50%).

    S’agissant du maillon de la collecte, L’activité de la collecte du lait constitue le deuxième maillon de la filière laitière. Il permet la valorisation de la production laitière en plus de son effet d’entraînement sur le développement du secteur.

    Actuellement, près de 225 centres de collecte sont en activité. Le lait collecté représente plus de 59% du lait produit et les centrales laitières s’approvisionnent à hauteur de 85% du lait frais au près des centres de collecte.

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    L’activité de transformation comporte 44 unités industrielles d’une capacité de transformation dépassant les 3 millions de litres par jours ainsi que d’un réseau de transformateurs artisanaux repartis sur toute la république.

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    Les circuits de distribution et de commercialisation du lait qui concerne les produits artisanaux sont mal connus et non identifiés. En effet, le tiers de la production (33%) ne passe pas par les circuits organisés.

    La consommation du lait et des produits laitiers a évolué suite aux changements des habitudes alimentaires, à l’amélioration du pouvoir d’achat et au développement de la production. Elle est passée de 83 litres par habitant en 1994 à 110 litres en 2011.