Afrique subsaharienne : 790 milliards $ de stock de la dette extérieure en 2021
C’est ce qu’ont révélé les nouvelles statistiques sur la dette internationale publiées par la Banque mondiale. Cela représente une hausse de « 5% » par rapport aux chiffres actualisés de 2020, qui évaluent le stock de la dette extérieure de l’Afrique subsaharienne à 752 milliards $.
Le rapport de la Banque mondiale fait remarquer que « 80% de la dette extérieure de la région en 2021 est à long terme. Cela correspond à un montant de 636 milliards $ auxquels s’ajoutent 69 milliards $ de crédits et d’allocations DTS du FMI, ainsi que 85 milliards $ de dettes à court terme. Au total, 45% de la dette publique extérieure de l’Afrique subsaharienne (estimée à 471 milliards $) est détenue par les créanciers privés, à raison de 145 milliards $ de dettes envers les détenteurs d’obligations et 71 milliards $ de dettes envers les banques commerciales ».
Pour 2021, la Banque mondiale est restée le premier créancier extérieur de la région avec 91 milliards $.
Cependant, sur le plan bilatéral, « la Chine, premier partenaire de la région, reste également le premier créancier avec 79,5 milliards $ de créances ». Le coût du service de la dette de l’Afrique subsaharienne envers l’Empire du Milieu était de 4,8 milliards $, dont 3,1 milliards $ de remboursement du principal et 1,7 milliard de remboursement d’intérêt.
Mais, ces remboursements, sont en baisse par rapport aux deux années précédentes. Cela se justifie aux programmes d’annulation de dettes annoncées par la Chine en faveur de plusieurs pays africains ces dernières années. En comparaison, les remboursements des pays africains envers leur plus gros créancier, la Banque mondiale, se sont affichés en hausse par rapport à l’année précédente, à raison de 2,2 milliards $ de remboursement du principal et 1,3 milliard de remboursement d’intérêt.