La réalisation du plan solaire tunisien (2016/2030), nécessite près de 15 milliards de dinars, soit 6,3 milliards d’euros d’investissements publics et privés tunisiens ainsi qu’étrangers, selon le ministère de l’Energie et des Mines.
Le plan solaire tunisien est un outil pour réaliser un transfert énergétique visant à établir un lien entre la production d’électricité à partir des énergies renouvelables et l’économie d’électricité en période de forte consommation, outre la variation des systèmes de production d’électricité à partir des énergies renouvelables. Le plan permettra une économie d’énergie estimée à 16 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), soit 1,5% de la consommation nationale annuelle.
Le ministère de l’Energie et des Mines se penche actuellement sur la réalisation des objectifs du plan solaire tunisien pour atteindre 12% de la production d’électricité à partir des énergies renouvelables (soleil, vent), en 2020 et un taux de 30% en 2030. Pour réaliser ces objectifs le ministère de l’énergie et des mines a élaboré des textes d’application de la loi n°12 de l’année 2015 relative à la production d’électricité à partir des énergies renouvelables.
Le dernier conseil ministériel, tenu le 13 juillet 2016, a adopté tous les textes règlementaires qui consistent essentiellement en le décret d’application relatif à la fixation des critères et mesures de réalisation des projets de production d’électricité à partir des énergies renouvelables, l’élaboration des cahiers de charge de raccordement au réseau national de l’électricité ainsi que des contrats pilotes de vente de l’électricité à la société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG).
Le ministère prépare actuellement les prochaines étapes d’exécution de la production d’électricité moyennant les énergies renouvelables, à l’instar de l’annonce annuelle de la puissance de production à installer, l’établissement du tarif d’achat de l’électricité produite dans le cadre du régime d’autorisation, la préparation du guide des procédures et d’appels d’offres, la constitution de la commission technique et de l’instance spécialisée, puis l’élaboration du plan national quinquennal des énergies renouvelables.
Il y a lieu de signaler que, selon le ministère, plusieurs demandes d’investissement dans ce domaine sont parvenues au département avant même l’adoption des textes d’application, dont l’intérêt accru manifesté par les autorités allemandes pour l’investissement dans les énergies renouvelables, la création et le financement de projets pilotes et d’autres mixtes.
Source : TAP