Ghana : un prêt de 23,04 millions de dollars de la Banque africaine de développement pour un quai flottant moderne
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé l’octroi d’un prêt de 23,04 millions de dollars à Prime Meridian Docks AssetCo Ltd (PMD), une entité ad hoc destinée à cofinancer la construction d’une installation moderne de réparation de navires à quai flottant dans le port de Takoradi, à l’ouest du Ghana.
Ce prêt doit aider l’entreprise à concevoir, construire, exploiter et entretenir une installation de réparation et de maintenance de navires de classe mondiale dans le golfe de Guinée, dans le cadre d’une concession de 25 ans accordée à l’entreprise par la Ghana Ports and Harbours Authority.
Le projet, au coût estimé à 137 millions de dollars, comprend la construction d’une jetée de 200 mètres, le dragage de 300 000 mètres cubes de roches dans le bassin portuaire, ainsi que l’achat et l’installation d’un quai flottant d’une capacité de levage de 13 500 tonnes. Sont également prévus des bureaux, un entrepôt, des ateliers mécaniques pour la fabrication d’acier et de tuyaux, les travaux électriques, le sablage et la peinture, ainsi que la maintenance du matériel.
Le Conseil d’administration a également autorisé la syndication, sur une base de « meilleurs efforts », d’un financement supplémentaire d’un montant maximum de 11 millions de dollars.
« La réparation et l’entretien des navires représentent un marché mal desservi sur le continent, a expliqué Mike Salawou, directeur des Infrastructures, des Villes et du Développement urbain à la Banque africaine de développement. Investir dans ce secteur va permettre d’adopter une approche plus globale pour soutenir le transport maritime et sa durabilité, ce qui va accélérer l’intégration régionale et attirer le commerce international et l’activité économique. »
PMD est une société ghanéenne dirigée par son fondateur, Stanley Raja Korshie Ahorlu, promoteur du projet. L’approbation et la facilité de la Banque africaine de développement représentent « l’aboutissement de nombreuses années de dévouement et d’engagement, ainsi qu’une reconnaissance de la volonté de PMD de transformer le secteur maritime africain », a déclaré M. Ahorlu.
Le financement à long terme en devises fortes de la Banque africaine de développement va permettre au projet de créer plus de 400 emplois permanents, dont 15 % devraient être occupés par des femmes – un chiffre nettement supérieur à la moyenne mondiale de 2 % dans le secteur maritime.
La construction du quai flottant renforcera la résilience de l’économie océanique au Ghana et atténuera l’empreinte carbone liée à l’augmentation escomptée du flux de navires, en encourageant le recours aux énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique et à la navigation à vitesse réduite. Ce qui est conforme aux meilleures pratiques de l’Organisation maritime internationale et aux Contributions déterminées au niveau national du Ghana, inscrivant ainsi le projet dans le droit fil des objectifs de l’Accord de Paris.
Le projet s’aligne sur le Document de stratégie pays pour le Ghana (2019-2023) de la Banque africaine de développement, qui vise à accroître les investissements du secteur privé dans le secteur réel. Il contribue à créer des emplois, à réduire les inégalités et à soutenir la stabilité macroéconomique globale du Ghana, tout en intégrant diverses questions transversales dans les interventions de la Banque.
Le projet répond, en outre, à l’ambition nationale du Ghana de se muer en plaque tournante des opérations maritimes et pétrolières en Afrique de l’Ouest. En améliorant l’offre de services de maintenance et de réparation maritimes, le projet contribuera à réduire les coûts ainsi que les délais de transport et de logistique ; ce qui se traduira par une mobilité et une connectivité accrues et stimulera la compétitivité du Ghana.
Le transfert de compétences constitue un volet important du projet, en matière de développement. L’opérateur de gestion opérationnelle/technique et commerciale du projet formera du personnel dans son institut de formation d’Aberdeen, et un partenariat avec l’université maritime régionale de Tema, au Ghana, sera instauré tout au long de la durée du projet.