Débat sur les enjeux de la mise en oeuvre de l’accord de Paris
TUNIS, 8 sept (TAP)-Sensibiliser aux possibilités que met le Fonds vert pour le climat (FVC) à la disposition des pays en développement pour qu’ils honorent leurs engagements vis-à-vis de l’accord de Paris, débattre et clarifier le rôle du secteur privé tunisien dans la contribution à l’effort de lutte contre le changement climatique et dans la collaboration avec le FVC, tels sont les les principaux thèmes qui seront débattus au cours du premier atelier national axé sur les enjeux de la mise en œuvre de cet accord de Paris.
Ce débat qui a démarré jeudi et se poursuivra demain vendredi vise à identifier les démarches à entreprendre par la Tunisie pour se conformer aux recommandations dudit accord, via la mobilisation de l’appui du FVC et a réuni les différents acteurs concernés par le changement climatique (ministères, institutions publiques, secteur privé, société civile, institutions de recherche, parlementaires),
Pour la Tunisie, l’enjeu de la mise en œuvre de l’accord de Paris ne se limite pas à la réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES), mais est un véritable enjeu de développement durable, a affirmé Néjib Osman représentant du PNUD (programme des Nations unies pour le développement). Cet accord, précise encore le responsable, représente une opportunité pour le financement de l’économie tunisienne et notamment de sa transition énergétique.
« L’accord de Paris nous donne l’opportunité de mobiliser les ressources destinées à aider au financement de projets d’atténuation et d’adaptation des pays en développement pour ; d’une part limiter ou réduire les émissions de GES et d’autre part, s’adapter aux impacts des changements climatiques en tenant compte des besoins du pays » , a-t-il encore fait savoir.
Au cours de son intervention, le responsable a rappelé que la Tunisie s’est inscrite volontairement sur la voie d’un développement à faible intensité carbone.
Plusieurs initiatives ont été conduites : la réalisation de divers travaux sur la transition énergétique, l’élaboration d’une stratégie sur les changements climatiques en 2012, la production d’un premier rapport biannuel en 2014 et la préparation de la contribution nationale en 2015. Autant d’initiatives qui lui ont valu le statut d’un pays volontariste, au sein des pays en développement à revenus limités et intermédiaires, dans la lutte contre le changement climatiques.
Pour le responsable, l’objectif recherché est de réorienter l’économie nationale vers un développement bas carbone c’est-à-dire s’orienter de plus en plus à utiliser les technologies non énergivores et à faible émission de GES. Concrètement, il s’agit d’abandonner progressivement les énergies fossiles et de s’orienter vers l’utilisation des énergies renouvelables, a-t-il encore souligné.
Les véritables enjeux concernent le développement durable et portent essentiellement sur les aspects environnementaux, sociaux et économiques, notamment la garantie de la transition énergétique, d’autant plus que l’énergie est le secteur le plus concerné.
L’énergie produit 55% des émissions des GES, suivie par l’agriculture (20%), l’industrie (11%) les forêts (9%) et les déchets (5%), a pour sa part indiqué Mohamed Zmerli responsable au sein du ministère des collectivités locales et de l’environnement.