Le plan quinquennal de développement 2016-2020 nécessite 120 milliards de dollars

    Le plan quinquennal de développement 2016-2020 nécessite des investissements de l’ordre de 60 milliards de dollars, soit environ 120 milliards de dinars, a affirmé à Washington, le ministre de Développement, de l’investissement et de la coopération internationale Mohamed Fadhel Abdelkefi, .
    Ces investissements seront répartis entre 60% pour les projets privés et 40% pour les projets publics, a ajouté le ministre , dans une déclaration à l’agence TAP, en marge de la conférence organisée, vendredi, dans la capitale américaine, par la Tunisie, pour la promotion de la conférence internationale sur l’investissement prévue les 29 et 30 novembre 2016, à Tunis.
    Le Forum permettra, selon Abdelkefi, de promouvoir l’économie tunisienne et d’impulser le taux de croissance, lequel s’est basé, essentiellement, durant les cinq dernières années, sur l’augmentation des salaires dans la fonction publique (passant de 6,5 milliards de dinars à 13 milliards de dinars), ce qui a agravé le déficit des finances publiques.
    Ainsi, le volume de l’endettement s’est accru depuis 2010, passant de 25 milliards de dinars à 55 milliards de dinars, outre l’aggravation du déficit du budget de l’Etat à 6,5%, du PIB, a rappelé le ministre.
    D’après le responsable, la Tunisie doit axer ses efforts sur le renforcement des investissements publics et privés et sur la promotion de l’investissement étranger, mettant l’accent sur les efforts déployés par le pays, en vue d’améliorer le climat d’affaires, à travers la promulgation d’une nouvelle loi sur l’investissement et l’élaboration d’un projet de loi sur les dispositions exceptionnelles pour accélérer la réalisation de grands projets. Ce projet de loi permettra de simplifier les procédures administratives relatives à la réalisation des projets publics prioritaires dont le volume d’investissement dépasse les 50 millions de dinars et/ou dont la capacité de génération d’emplois égale ou dépasse les 500 postes, a-t-il ajouté.
     » Il est impératif d’être conscient de la nécessité d’investir dans les différents secteurs d’activité et d’attirer davantage de nouveaux investisseurs étrangers afin de sortir du statu quo marquant l’économie tunisienne « , selon ses propos.Depuis la révolution, 2000 sociétés ont fermé leurs portes, dont 600 sociétés étrangères qui ont transféré leurs activités vers des pays concurrents tel que le Maroc, a-t-il dit.
    Plus de 1000 personnalités politiques et économiques représentant des multinationales et des institutions de financement partenaires de la Tunisie sont attendus à la conférence sur l’investissement, d’après le ministre.
    « Jusqu’à présent, la Tunisie a su gérer, ces problèmes politiques, mieux que n’importe quel pays arabe. Elle est appelée aujourd’hui, à se concentrer sur ses problèmes économiques et à mener un débat franc avec le peuple sur la réalité de la situation « , a-t-il conclu.